La Cour d’appel de Casablanca a récemment examiné les arguments de la défense du chirurgien Hassan Tazi, accusé de traite d’êtres humains. L’avocat de la défense a vigoureusement contesté les accusations portées contre son client, notamment celles concernant les factures exagérées et la prise de photos de patients.
Lors de sa plaidoirie, l’avocat Mbarek El Meskini a catégoriquement nié toute implication de son client dans un trafic d’êtres humains. Il a souligné que les photos des patients prises à la clinique Achifaa n’étaient en aucun cas destinées à exercer une quelconque pression sur eux, mais plutôt à solliciter des dons de la part de bienfaiteurs afin de couvrir les frais médicaux.
En ce qui concerne les factures médicales, l’avocat a affirmé que la clinique n’avait pas surestimé les coûts, lesquels étaient conformes aux tarifs approuvés par les autorités compétentes en matière de sécurité sociale et d’assurance maladie. Il a également expliqué que la clinique avait établi ses propres tarifs en accord avec une compagnie d’assurance, et a appelé à la nomination d’un expert impartial pour évaluer les accusations portées contre son client.
Par ailleurs, l’avocat a mis en lumière le cas d’une femme ayant accouché à la clinique Achifaa après avoir été refusée par trois hôpitaux publics. Il a souligné que la mère et le père de l’enfant ont quitté l’hôpital volontairement après l’accouchement, contredisant ainsi les allégations selon lesquelles la mère aurait été retenue contre son gré.
En s’appuyant sur 30 arrêts de la Cour de cassation annulant des jugements similaires, l’avocat a argumenté que le dossier contre son client manquait des éléments constitutifs du crime de traite d’êtres humains. Ces précédents judiciaires démontrent, selon lui, une mauvaise interprétation de la loi dans ce type d’affaires.
En somme, la défense du chirurgien Hassan Tazi s’est efforcée de démontrer l’absence de preuves tangibles soutenant les accusations portées contre son client, mettant en avant des arguments juridiques solides pour contester les allégations de traite d’êtres humains.