Dans une démarche de plus en plus déterminée, la Commission Nationale des Étudiants en Médecine, en Pharmacie et en Odontologie annonce l’organisation d’une « Marche de la Résistance » prévue pour le 25 avril prochain. Cette initiative vise à exprimer leur opposition à ce qu’ils perçoivent comme une « escalade continue des violations de leurs droits ».
Le programme d’action de la Commission Nationale, tel que détaillé dans un communiqué qu’Actu-Maroc a reçu, comprendra une campagne médiatique nationale, des actions de protestation pacifiques à l’échelle locale, une conférence de presse nationale ainsi que des manifestations dans diverses localités.
Depuis le début de l’année universitaire, les étudiants en médecine, pharmacie et odontologie ont initié de vastes mouvements de contestation pour réclamer une réforme de leur formation. Ces manifestations ont été qualifiées de « campagne de répression » par les ministères de l’Enseignement Supérieur et de la Santé, selon le communiqué.
Selon la Commission, cette répression se matérialise par la fermeture totale du dialogue, une campagne médiatique défavorable à l’égard des étudiants, l’interdiction de toute activité estudiantine, allant jusqu’à des menaces d’expulsion et des pressions sur les étudiants dissidents.
Le communiqué souligne une escalade récente dans le niveau de répression, avec la convocation de plus de 66 étudiants devant les conseils disciplinaires, la suspension de 20 étudiants pour une ou deux années académiques, des plaintes déposées contre des représentants étudiants de la Faculté de Médecine et de Pharmacie d’Oujda, ainsi que des arrestations d’étudiants de la même faculté.
La Commission insiste sur le fait que leurs revendications se limitent à une réforme de la formation en médecine et en pharmacie, soulignant que la restriction des organes de représentation ne fait qu’exacerber la situation et complique la résolution de la crise.
Elle estime que la solution réside dans la création d’un environnement propice à l’apprentissage académique et pratique, ainsi que dans le maintien de canaux de dialogue ouverts en permanence.
La Commission réaffirme son attachement à ses principes et à ses revendications, appelant toutes les parties prenantes à faire preuve de citoyenneté et à favoriser un dialogue sérieux pour résoudre la crise de la formation médicale et pharmaceutique au Maroc.
Le communiqué lance également un appel à toutes les composantes du corps médical, aux organisations des droits de l’homme, aux médias et aux parents des étudiants pour soutenir leur lutte légitime.