La chambre de conseil de la Cour d’appel de Casablanca a récemment rendu une décision cruciale dans le cadre de l’affaire « d’Escobar du Sahara », impliquant les figures politiques de haut niveau, Saïd Naciri, président du conseil de la préfecture de Casablanca, et Abdenabi Bioui, président du conseil régional de l’Oriental. Cette décision, répondant à la demande du procureur général, a annulé la décision antérieure du juge d’instruction concernant l’abandon des charges de vente et d’achat de devises étrangères sans autorisation de l’Office des changes.
La chambre de conseil a ainsi décidé de poursuivre Abdenabi Bioui pour son implication présumée dans l’importation de devises étrangères sans autorisation, lorsque le montant dépasse ou équivaut à 100.000 dirhams, tandis que Saïd Naciri est également inculpé pour délit de vente et d’achat de devises étrangères sans autorisation de l’Office des changes.
Suite à la clôture des audiences d’interrogatoire détaillé des accusés dans le cadre de cette affaire, le juge d’instruction a transmis le dossier au procureur général pour qu’il présente ses réquisitions avant de fixer la date de la première audience du procès des accusés. Parmi les 25 personnes impliquées dans cette affaire, 20 sont actuellement en détention préventive à la prison d’Oukacha, dont les deux principaux leaders du Parti de l’Authenticité et de la Modernité, Abdenabi Bioui et Saïd Naciri.
Les accusations portées contre Abdenabi Bioui incluent plusieurs chefs d’accusation graves, notamment la contrefaçon de documents officiels, la corruption, et la participation à la falsification de documents, tandis que Saïd Naciri est également accusé de divers délits, dont l’utilisation de véhicules sans certificat d’immatriculation et la tentative d’exportation de drogues sans autorisation ni licence.
Cette décision de la chambre de conseil marque une nouvelle étape importante dans l’évolution de l’affaire « d’Escobar du Sahara », qui continue de captiver l’attention du public et de susciter des débats sur l’intégrité et la responsabilité des personnalités politiques au Maroc.