En 2023, l’économie marocaine a affiché une résilience notable face aux multiples chocs négatifs, notamment le séisme dévastateur du 8 septembre et une sécheresse persistante. Selon le rapport annuel du Fonds monétaire international (FMI), publié le 1er mai 2024, malgré ces défis, le Maroc a enregistré une légère progression économique, marquée par une accélération de l’activité économique, une diminution de l’inflation, et une réduction du déficit du compte courant.
Le rapport indique que l’activité économique a crû en moyenne de 2,9% au cours des trois premiers trimestres de 2023, soutenue par une hausse des exportations, notamment dans les secteurs de l’automobile et du tourisme, ainsi qu’un regain d’investissement. L’inflation a commencé l’année à un pic de 10,1% en février pour chuter à 2,3% en janvier 2024, grâce principalement à une baisse des prix des matières premières.
Cependant, l’inflation alimentaire demeure élevée à 4,2% à cause des effets continus des conditions climatiques extrêmes sur la production agricole, accentuant la pression sur les prix des produits alimentaires frais. En outre, la sécheresse et les bouleversements climatiques ont eu un impact significatif sur l’économie, en particulier dans le secteur agricole, avec une croissance du PIB réduite à 1,3% en 2022.
Sur le plan des réformes, le Maroc poursuit la mise en œuvre de son programme ambitieux, notamment la refonte des systèmes de protection sociale, de santé et d’éducation. Le FMI met en avant les efforts du pays pour améliorer son déficit budgétaire, qui s’est établi à 4,4% du PIB en 2023, mieux que les prévisions. Le rapport souligne également l’importance des réformes fiscales récentes et la nécessité de continuer à réduire l’inflation tout en consolidant le budget.
Le FMI est optimiste quant aux perspectives économiques du Maroc, grâce à un ambitieux plan d’infrastructures ciblant les secteurs de l’eau et de l’énergie, qui devrait stimuler l’investissement et la croissance dans les années à venir. Cette stratégie devrait également aider à réduire le taux de chômage, qui reste élevé depuis la crise sanitaire de 2020, et à combattre les inégalités grâce à des réformes structurelles, notamment dans les entreprises publiques et la nouvelle Charte de l’investissement.