Le bras de fer se poursuit entre les étudiants en médecine, pharmacie, et chirurgie dentaire, et le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique, et de l’Innovation. Pour témoigner de leur bonne volonté et privilégier le dialogue comme unique solution, les étudiants ont reporté leurs manifestations publiques.
Lors d’une conférence de presse à Rabat, le Comité national des étudiants en médecine, pharmacie, et chirurgie dentaire a déclaré que leur mobilisation est le résultat d’accumulations et a été provoquée par des décisions unilatérales, comme l’augmentation des effectifs et la réduction de la durée de formation. Ils appellent le ministère à ouvrir un dialogue pour assurer la formation d’une génération de professionnels de la santé. Les étudiants regrettent que leurs grèves d’avertissement et manifestations n’aient pas reçu de réponse du gouvernement. Ainsi, une quasi-unanimité a mené à la décision d’une grève illimitée, car les discussions gouvernementales manquaient de sérieux et les revendications essentielles n’ont pas été satisfaites.
Le Comité soutient que, malgré les déclarations du gouvernement, aucune des demandes majeures n’a été répondue, sinon la grève, en cours depuis quatre mois, aurait été levée. À ce jour, 25 000 étudiants restent en grève ouverte, tandis que seuls 3 000, principalement en sixième et septième années, continuent leurs études. Environ 2 % des étudiants de chaque promotion n’ont pas voté pour la grève. Les étudiants insistent qu’ils ne sont influencés par aucun acteur extérieur et que, malgré leur proposition d’un dialogue la semaine dernière, le ministère n’a pas répondu.
Les étudiants estiment que le ministère les cible en les convoquant devant des conseils disciplinaires, ce qui risque d’aggraver le conflit. Ils soulignent que leurs protestations sont légitimes, résultant de décisions qui bouleversent leur formation sans consultation. Le manque de transparence du ministère crée une confusion généralisée chez les étudiants.