L’affaire de corruption secouant le secteur de l’urbanisme au Maroc souligne un tournant crucial dans la lutte contre les malversations financières impliquant les biens de l’État. Mohamed Moubdii, ancien président de la commune de Fkih Ben Salah, est au cœur de cette controverse, accusé de détournement de fonds publics après que des enquêtes aient mis en lumière des irrégularités dans l’attribution de contrats municipaux.
Selon la Division nationale de la police judiciaire, deux entreprises affiliées à Moubdii, La Centrale Routière et Rahab, auraient obtenu des contrats s’élevant à 289 millions de dirhams de manière suspecte. Ces contrats étaient jugés « non mérités et biaisés », les sociétés n’ayant pas les ressources nécessaires pour exécuter les projets. De surcroît, il est apparu que ces entreprises avaient illégalement sous-traité la majorité des travaux, en collusion avec des services techniques de la commune.
Les recherches ont également indiqué que ces actions étaient entreprises dans le but de masquer le fait que les travaux étaient réalisés pour bien moins que les montants facturés à la commune, dépassant de loin les prix du marché. Durant son audition par la police judiciaire, l’ex-président a nié avoir reçu une quelconque compensation pour ces transactions.
Actuellement en détention préventive à la prison Ain Sebaâ, Moubdii insiste sur le fait que les deux entreprises ont obtenu ces contrats de manière légitime à travers des appels d’offres ouverts, malgré les accusations portées contre elles. Cette affaire continue de développer des implications sérieuses pour la gouvernance locale et la transparence dans l’administration publique au Maroc.
Ce scandale a ouvert une fenêtre sur la nécessité d’une réforme profonde pour garantir la transparence et l’intégrité dans la gestion des fonds publics au Maroc. Il est clair que le temps des comptes a sonné pour ceux impliqués dans les détournements de biens de l’État, avec une volonté affichée de punir tous ceux qui enfreignent la loi. Cet épisode pourrait donc marquer un pas important vers une gouvernance plus juste et une administration publique marocaine plus responsable.
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Mohamed El koraichi
6 mois il y a
Il est temps d’une refonte totale du mode de gouvernance et d’une rupture avec les pratiques de l’ère de la pierre que la Maroc d’aujourd’hui ne peut tolérer
Il est temps d’une refonte totale du mode de gouvernance et d’une rupture avec les pratiques de l’ère de la pierre que la Maroc d’aujourd’hui ne peut tolérer