La justice marocaine a ordonné l’incarcération du vice-procureur du roi au tribunal de première instance d’Inezgane, à la prison d’Oudaya, mardi. Accusé de corruption, d’extorsion, de trafic d’influence et de traite d’êtres humains, sa détention fait suite à des enquêtes approfondies menées par le parquet compétent près de la Cour d’appel de Marrakech.
Selon des sources du média Hespress, cette arrestation s’inscrit dans le cadre d’une affaire plus ancienne, impliquant plusieurs individus, dont un frère du vice-procureur. Le tribunal avait déjà reconnu ces personnes coupables et les avait condamnées à deux ans de prison ferme.
L’enquête approfondie menée par le parquet a révélé que le vice-procureur avait reçu un pot-de-vin de 120 000 dirhams de la part d’un individu recherché dans le cadre d’une procédure d’exécution forcée. La Brigade nationale a collecté suffisamment de preuves, notamment via l’analyse de téléphones portables et d’investigations techniques, confirmant la relation entre le vice-procureur et cette personne.
Les résultats de l’enquête indiquent que ce responsable judiciaire avait extorqué ces fonds grâce à des pratiques de corruption. La somme, dépassant les 100 000 dirhams, a servi d’élément clé pour son arrestation. Désormais, il fait face à des poursuites judiciaires pour répondre aux accusations en vertu du Code pénal marocain.
Cette affaire témoigne de la volonté des autorités marocaines de lutter contre la corruption dans le système judiciaire, tout en envoyant un message clair sur la tolérance zéro envers les comportements illégaux et abusifs parmi les responsables de la justice.