Face à un climat de tension croissante dans le secteur de l’éducation au Maroc, les Académies Régionales d’Éducation et de Formation (AREF) ont organisé des conseils disciplinaires pour examiner les situations des enseignants suspendus à la suite des grèves récentes. Les discussions lors de ces réunions se sont révélées intenses, mais n’ont abouti à aucune conclusion ferme, repoussant ainsi toute décision à une date ultérieure.
Cette indécision survient dans un contexte où des centaines de professionnels de l’éducation se sont rassemblés en protestation devant les sièges des douze AREF du pays, simultanément aux réunions disciplinaires. Ces manifestations ont été partiellement déclenchées par la nomination contestée des représentants de l’administration dans les commissions, une démarche jugée précipitée et plus axée sur la fidélité que sur la compétence réelle.
Abdelrazak Idrissi, ex-secrétaire général de l’Union Nationale de l’Éducation, a déclaré que son syndicat et les membres du comité présents refuseraient toute sanction à l’encontre des enseignants. Idrissi a appelé à une résolution définitive de ces cas pour permettre aux enseignants de réintégrer leurs postes et de recevoir les salaires qui leur avaient été retenus. Il a également noté l’absence de progrès significatifs lors des discussions au niveau central, malgré des promesses antérieures du ministère de reporter certains dossiers à des discussions ultérieures.
Ces événements mettent en lumière les défis persistants auxquels le système éducatif marocain doit faire face, entre revendications pour les droits des enseignants et des critiques sur la gestion des ressources humaines dans le secteur.