À l’occasion de la 29e édition du Salon international de l’édition et du livre (SIEL) en 2024, Leïla Slimani, auteure franco-marocaine, partage son parcours littéraire et personnel. Elle est connue pour des titres marquants comme Jardin de l’ogre, Chanson douce, Le Parfum des fleurs de la nuit, et Mathilde, des œuvres qui divisent les lecteurs entre éloges pour son courage et critiques sur son style audacieux.
Lors de cette rencontre modérée par Soukaina Regragui, Leïla Slimani a évoqué l’une de ses œuvres phares, Le Jardin de l’ogre, décrite comme une exploration audacieuse de la sexualité féminine. Le roman suit Adèle, une femme aux prises avec une addiction sexuelle, suscitant des réactions diverses chez les lecteurs marocains. Certains applaudissent le courage de briser les tabous, tandis que d’autres sont plus réticents face à son approche directe.
Slimani rejette l’idée que ses personnages soient des reflets directs d’elle-même, déclarant que la littérature est un « grand mensonge porteur de vérité » qui lui permet d’explorer l’obscurité de l’esprit humain. Son objectif en tant qu’écrivaine est d’offrir une expérience immersive pour permettre aux lecteurs de se connecter profondément avec les personnages, en évitant les biais sociologiques qui limitent souvent l’empathie.
Son roman Chanson douce, lauréat du prix Goncourt en 2016, illustre ce style. Slimani cherche à créer des récits qui transcendent les frontières culturelles et défient les préjugés, pour que ses lecteurs puissent explorer la complexité de l’existence humaine avec une perspective universelle.