Dans un rebondissement politique notable à Sidi Harazem, Mohamed Kandil, membre du Rassemblement national des indépendants (RNI) et président du conseil communal, a été convoqué par la Gendarmerie royale de Fès. Cette démarche judiciaire découle directement d’une plainte portée par plusieurs de ses collègues conseillers, entraînant une annulation définitive de son mandat par un arrêt de la Cour de Cassation.
La justice a tranché en faveur de l’invalidation de l’élection de Kandil après que ses opposants, menés par Hind Boudane, son adversaire lors des dernières élections, aient soulevé des accusations d’infractions graves et de manquements au devoir. Cette décision est soutenue par la Cour administrative d’appel de Rabat, qui a rejeté l’appel de Kandil, confirmant ainsi l’annulation des résultats des élections locales dans la région.
Suite à ce jugement, le wali de la région de Fès-Meknès, Saïd Zniber, a été mandaté pour dissoudre le conseil communal actuel et organiser de nouvelles élections pour le remplacer. Ce processus vise à rétablir l’intégrité et la légitimité de la gouvernance locale dans cette circonscription troublée.
Ce cas n’est pas un incident isolé dans la région, puisque d’autres élus ont également été révoqués pour des raisons similaires, signalant un mouvement plus large de reconsidération des qualifications et de l’éthique des responsables locaux. L’affaire Kandil, en particulier, met en lumière les tensions politiques dans la région et la nécessité d’une surveillance plus stricte de la conformité aux normes légales et éthiques dans l’administration publique.
Cet épisode est un rappel puissant que la fonction publique exige non seulement des compétences administratives mais aussi un engagement inébranlable envers l’éthique et la responsabilité, surtout lorsque les intérêts des citoyens sont en jeu.