En 2023, le Maroc a franchi un cap décisif dans l’amélioration de son système fiscal, atteignant des recettes sans précédent de 14 milliards de dirhams. Cette performance est principalement due à l’intégration accrue de la data et de l’intelligence artificielle par l’administration fiscale, optimisant ainsi l’efficacité des contrôles fiscaux et la détection de fraudes.
Le renforcement du régime fiscal marocain s’est traduit par des vérifications comptables rigoureuses, permettant d’atteindre un record historique de recettes pour l’État, même surpassant celles générées lors de la bulle immobilière de 2000. L’année 2023 a vu le contrôle fiscal rapporter un milliard de dirhams de plus qu’en 2022, grâce à l’analyse de 56,000 dossiers par les inspecteurs fiscaux. Cette augmentation significative des recettes est une conséquence directe de l’utilisation optimisée de technologies avancées.
L’année en cours a également été marquée par une attention particulière portée aux secteurs comme celui de l’industrie pharmaceutique, où les prix de transfert, l’évaluation des stocks et les dépenses de promotion ont été scrutés de près. Cette démarche s’inscrit dans un effort plus large de régulation et de transparence, notamment avec la mise en place de transactions négociées qui préviennent les contentieux et facilitent une relation apaisée entre l’administration fiscale et les contribuables.
Par ailleurs, une mesure d’amnistie pour les auto-entrepreneurs a été introduite, exemptant de cotisations sociales les impayés antérieurs au troisième trimestre 2023, à condition que les paiements réguliers continuent jusqu’à la fin de 2024. Cette initiative vise à encourager la régularité des contributions tout en soutenant l’entrepreneuriat.
Ces évolutions montrent un engagement ferme du Maroc à réformer son système fiscal pour une meilleure équité et efficacité, alignant les pratiques avec les standards internationaux et répondant aux défis contemporains de l’économie globale.