Le monostre de la justice dénonce l’illégalité des demandes d’actes de mariage par les hôteliers

Le ministre de la Justice marocain, Abdellatif Ouahbi, a récemment exprimé son mécontentement face à la pratique de certains hôteliers demandant l’acte de mariage aux couples marocains avant de les laisser séjourner dans leurs établissements. Selon Ouahbi, cette exigence est non seulement intrusive mais également illégale. Lors d’une séance de questions orales à la Chambre des conseillers, il a souligné que demander de tels documents, qui touchent à la vie privée des individus sans aucun fondement légal, devrait aboutir à des poursuites judiciaires contre les fautifs.

Cette prise de position fait partie d’un discours plus large du ministre critiquant la bureaucratie excessive imposée aux citoyens marocains. Ouahbi a fustigé l’administration pour son obsession des papiers, illustrant son point par l’exemple absurde de la demande de certificats de vie devant les administrations. Il a également remis en question la pertinence de demander aux citoyens des extraits de casier judiciaire, plaidant pour que de tels documents soient obtenus directement par les administrations auprès des instances officielles.

Depuis son arrivée au ministère, Ouahbi a initié plusieurs réformes visant à simplifier les procédures administratives. Il a notamment modernisé la demande de certains documents judiciaires, qui peuvent désormais être obtenus en ligne, évitant ainsi les déplacements inutiles aux tribunaux. Le ministre a aussi signalé que des procédures comme le paiement des amendes devraient être facilitées à travers les agences bancaires, réduisant le besoin pour les citoyens de se présenter physiquement aux tribunaux.

Ces initiatives reflètent un effort de modernisation et de rationalisation des services administratifs au Maroc, dans un contexte où la tension entre les visions conservatrices et modernistes de la société reste palpable. Ouahbi, avec son historique au Parti Authenticité et Modernité (PAM), continue de promouvoir une approche qui, selon lui, allégerait le fardeau administratif sur les citoyens et rendrait l’administration plus directe et efficace.