Grève des enseignants, grève des étudiants en médecine, prix des carburants, prix des fruits, légumes et viandes ,santé, logement, enseignement, gestion de l’eau, énergie, investissement : Aziz Akhannouch dresse un tableau trop élogieux des actions de son gouvernement. Trop élogieux quand on le confronte à la réalité.!
Avec Aziz Akhanouch, les aides directes aux plus défavorisés vont être financées par l’argent récolté avec la hausse du prix du gaz butane !
Et il y a un an , dans ce qui est désormais un vulgaire et grossier mensonge resté sans conséquences, le porte- parole du gouvernement un certain Baitas affirmait, non sans honte, que la hausse des prix du carburant servirait à financer la couverture sociale ! Sauf que cela ne s’est pas fait !
Autrement, ce gouvernement refuse les remarques du Wali de Bank Al Maghrib quand ce dernier fustigeait certaines pratiques de l’exécutif !
Ce gouvernement dénigre également le Haut commissariat au Plan quand ce dernier publie des chiffres qui contredisent ceux déclarés par les ministres d’Akhannouch !
L’État prête d’abord aux riches !
Ce gouvernement refuse les injonctions du Conseil de la concurrence qui a révélé des pratiques anticoncurrentielles et des ententes sur les prix des carburants, des fruits et légumes et même sur celui des pauvres sardines !
Et tout récemment, ce gouvernement a carrément remis en cause le dernier rapport du Conseil économique et social concernant le chômage des jeunes sans diplôme.
A ce sujet, Akhannouch a de manière scandaleuse, mis en doute devant le parlement la démarche du CESE et honteusement interrogé sur le timing de cette sortie de cet avis du Conseil !
C’est une grosse polémique provoquée par le Chef du gouvernement, jeudi 9 mai courant, au Parlement. Aziz Akhannouch devait répondre, lors d’une séance de débats à propos de la présentation de son bilan de mi-mandat, faite une quinzaine de jours auparavant devant les deux Chambres de cette même institution. Il a saisi cette occasion pour s’en prendre frontalement à un rapport du Conseil économique, social et environnemental (CESE), publié le 7 mai sur la situation de l’emploi.
Que dit cet avis? Que plus de 1,5 million de jeunes Marocains restaient sans emploi, relevant de cette catégorie particulière dite NEET, sans emploi, ni éducation, ni formation. Une étude qui n’a pas vraiment été du goût du chef de l’exécutif, tant s’en faut. Pêle-mêle, il a précisé qu’elle «n’apporte rien de nouveau», qu’il restait pratiquement suspicieux quant à la date de sa publication le jour de la présentation de l’action de son cabinet à mi-mandat, qu’il s’interrogeait de ce fait sur cette «coïncidence», ajoutant au passage qu’il accordait au CESE «le bénéfice du doute», usant ainsi d’un vocabulaire pénal
Il faut rappeler, pour commencer, les missions du CESE. Créé par Dahir royal le 21 février 2011, ce conseil a été ensuite consacré dans le titre 11 de la nouvelle Constitution du 29 juillet de la même année (articles 151, 152 et 153). Il peut être consulté par le gouvernement, la Chambre des représentants et la Chambre des conseillers, et ce sur toutes «les questions générales à caractère économique, social ou environnemental».
D’un autre côté, il a une attribution propre: celle de donner «son avis sur les orientations générales de l’économie nationale et du développement durable». Dans son discours d’installation du CESE, voici 13 ans, le Souverain avait d’ailleurs souligné la place et le rôle de cet organe: il n’est pas «une sorte de troisième Chambre», mais «un nouvel et large espace… qu’offre l’État des institutions en termes de structure et d’instances de dialogue constructif, d’expression responsable et de réactivité positive aux aspirations des diverses catégories sociales et des différentes générations».
Avec le recours à la procédure d’auto saisine, le CESE peut donc, de sa propre initiative, formuler des propositions et réaliser des études ou des recherches dans tous les domaines de la vie sociale, économique et culturelle.
La consultation de ses travaux dans ce registre couvre des dizaines d’avis, couvrant un large spectre (transition énergétique, protection sociale, transformation digitale, écosystèmes forestiers, auto-entreprise, classe moyenne, MRE et Maroc, etc.).
C’est dire qu’en étudiant la problématique de l’emploi, et en particulier la situation des jeunes, le CESE a travaillé conformément à sa mission.
Ainsi, Akhanouch méprise la Constitution et insulte les institutions car le CESE a un droit constitutionnel d’auto saisine et Sa Majesté avait vivement recommandé que les institutions constitutionnelles émettent des avis et recommandations concernant les orientations de l’exécutif !
Alors que Aziz Akhanouch devrait absolument revoir sa copie, il semble être dans le déni et refuse de voir la crise sociale en face , de voir l’incurie et l’incompétence de certains de ses ministres et surtout d’écouter l’avis des institutions qui tentent de le rappeler à l’ordre et de le ramener à la raison.
Avec la hausse record des prix des viandes rouges et les appels au boycott de la fête du sacrifice, Akhanouch ne pourra pas se servir indéfiniment dans les poches des marocains en usant tantôt de l’alibi de la guerre en Ukraine et abusant tantôt du prétexte de la sécheresse et du changement climatique !
De la mauvaise foi pure et dure, l’aléa climatique aurait dû être pris en compte car les gouvernants ne sont pas sans savoir le poids de ce dernier dans un pays semi-aride, et puis le Royaume est présenté dans le monde entier comme un champion de la lutte contre les changements climatiques, alors où sont les programmes d’adaptation et de résilience face aux effets du dérèglement climatique car cela fait au moins trente ans que le Maroc adhère aux programmes internationaux !?
Emploi : un exécutif qui crée du chômage.!
Le gouvernement met en avant ses initiatives novatrices pour stimuler l’emploi post-Covid, telles que les programmes « Awrach » et « Forsa », ainsi que des mesures massives de soutien agricole contre la sécheresse.
Cependant, malgré ces annonces positives, le marché de l’emploi a connu une détérioration significative, avec une perte nette de 198 000 emplois entre 2022 et 2023, surtout dans les zones rurales. Ces chiffres remettent en question l’efficacité réelle des actions gouvernementales.
Il n’y a pas longtemps, certains politologues de mauvaise foi de surcroît, affirmaient que sous les gouvernements Benkirane et El Othmani le Maroc avait perdu presque vingt ans de croissance, mais ils s’abstiennent aujourd’hui de nous dire combien le Maroc a perdu avec Aziz Akhanouch en termes de cohésion sociale, de compétitivité de la classe moyenne et en termes de création d’emplois !
A l’heure actuelle, aucune évaluation n’a été faite de la stratégie suivie après le séisme du Haouz, et il est légitime de se demander pourquoi les grosses entreprises nationales, dont principalement l’OCP ne mettent pas la main a la caisse de manière plus concrète et consistante pour contribuer aux aide directes aux plus démunis et pour la généralisation de l’assurance maladie obligatoire ! ?
A ce sujet, Akhanouch affiche sa grosse satisfaction au sujet de cette généralisation même si le nombre des nouveaux adhérents est nettement inférieur aux attentes !
Et il persiste en estimant que son bilan à mi-mandat dépasse toutes les espérances, même si ce bilan reste malheureusement très loin des attentes d’une majorité de marocains !
Ces derniers méritent absolument mieux que ce gouvernement car soit Akhanouch méprise les marocains, soit il n’est satisfait que de ses affaires personnelles !
On l’a bien compris : l ‘État prête d’abord aux riches !
Et il est content de lui l’ Akhanouch !
Hafid FASSI FIHRI
Il est content de lui car il s’est bien rempli les poches!