Le Maroc présente ses projets de dessalement à l’avant-garde lors du Forum mondial de l’Eau

Lors du 10ème Forum mondial de l’Eau à Bali, Nizar Baraka, le ministre marocain de l’Équipement et de l’Eau, a exposé les avancées significatives du Maroc dans le domaine de la gestion de l’eau, en mettant en lumière une série de projets stratégiques pour améliorer la résilience climatique du Royaume. Devant une audience internationale, il a détaillé comment le Maroc, confronté à des défis hydriques exacerbés par le changement climatique, a réorienté sa politique de l’eau en accord avec les directives royales.

Cette nouvelle politique s’appuie sur trois axes principaux : l’accélération des projets de mobilisation des ressources en eau conventionnelles, le développement des ressources non conventionnelles comme le dessalement de l’eau de mer et la déminéralisation des eaux saumâtres, et l’optimisation de l’usage de l’eau à travers des mesures d’économie et d’efficacité hydraulique.

M. Baraka a également souligné les progrès dans le secteur du dessalement, avec actuellement 15 stations en fonction qui produisent 192 millions de mètres cubes d’eau par an. Un projet ambitieux est en cours, celui de la construction de la plus grande station de dessalement en Afrique, destinée à soutenir les besoins en eau potable de Casablanca et à irriguer 5.000 hectares de terres agricoles. Cette installation devrait être opérationnelle en 2026 et aura, à terme, une capacité de 300 millions de mètres cubes par an.

Le Maroc vise à porter sa capacité annuelle de production d’eau dessalée à plus de 1.700 millions de mètres cubes d’ici 2030 et à 1.980 millions d’ici 2045. Dans une démarche durable, le pays promeut également l’utilisation des énergies renouvelables pour alimenter ces installations, afin de réduire les coûts et l’impact environnemental, comme en témoigne la station de Dakhla, alimentée par l’énergie éolienne.

Ce panel a été une plateforme pour le partage d’expériences et la discussion des défis financiers associés à ces ressources en eau non conventionnelles, ainsi que pour explorer les opportunités de partenariats internationaux.