Le jeudi 23 mai, le tribunal de la Chambre criminelle près la Cour d’appel de Casablanca s’est penché sur le cas très médiatisé d’Abdenbi Bioui, de Saïd Naciri et de leurs présumés complices, tous accusés dans une affaire de trafic international de drogue. Cette première audience a marqué l’ouverture du procès où une trentaine d’inculpés font face à des accusations sévères, suite à l’enquête menée par le juge d’instruction Rachid Oussama.
Le juge Oussama a énuméré une longue liste de chefs d’accusation contre les membres de ce réseau, accusés de participer à un trafic de drogue à grande échelle. La gravité des accusations souligne l’ampleur de l’opération criminelle présumée, mettant en lumière les défis auxquels sont confrontées les autorités dans leur lutte contre le narcotrafic.
Lors de cette audience, qui a attiré l’attention des médias et du public, les avocats de la défense ont plaidé pour la libération provisoire de leurs clients. Ils ont insisté sur les garanties de présence des accusés pour les procédures judiciaires, en mettant en avant leurs statuts socio-économiques stables et leurs contributions économiques significatives, comme celles d’Abdenbi Bioui dans le secteur de construction de barrages et de Saïd Naciri dans le football.
Me Mohamed El Houssaini Karrout a notamment critiqué les motifs de l’incarcération, dénonçant les conditions difficiles de détention. La défense a également mis en lumière la présence constante de leurs clients lors des enquêtes préliminaires et leur capacité à assister à toutes les futures audiences.
Un des points les plus poignants de l’audience a été la plaidoirie de Me Mohammed Rachid Al Fizazi, qui a demandé la libération provisoire d’une notaire en détention, souffrant d’un cancer avancé, en raison de son état de santé critique et des garanties fournies par sa situation familiale et résidentielle.
Face à ces plaidoiries, la cour a opté pour un report de la décision au 13 juin, laissant le temps à la défense de peaufiner ses arguments. Ce report met en exergue les enjeux juridiques et humains profonds de l’affaire, soulignant les tensions entre la loi, la justice et les droits individuels dans des cas de détention préventive et de conditions de santé critiques.
Les regards sont désormais tournés vers la prochaine session, avec une anticipation palpable tant de la part des accusés que de l’opinion publique, tous suspendus aux futures décisions judiciaires dans cette affaire à fort retentissement.