La Suisse vient de clarifier sa position concernant le Front Polisario, en réponse aux tentatives de manipulation de l’opinion publique sur la prétendue existence d’un bureau de représentation officielle de la milice séparatiste à Genève et aux Nations Unies. Le Département Fédéral des Affaires étrangères suisse a exprimé une position ferme, indiquant qu’aucune représentation officielle du Polisario n’est reconnue ni à Genève ni auprès du gouvernement suisse.
Cette mise au point intervient dans un contexte où l’Algérie, qui soutient le groupe séparatiste, a tenté de promouvoir une image de légitimité internationale pour le Polisario. Cependant, la Suisse a clairement stipulé que le soi-disant bureau du Polisario à Genève ne bénéficie d’aucun privilège ni immunité, et que son financement par l’Algérie ne constitue pas une reconnaissance de la part de Berne.
La clarification suisse survient également à un moment sensible, marqué par des actions de la junte militaire algérienne cherchant à positionner Brahim Ghali, le chef de la milice, comme un chef d’État lors de rencontres internationales. Cette stratégie a été particulièrement visible lors du sommet Japon-Afrique TICAD8, bien que le Japon ne reconnaisse ni le Polisario ni la soi-disant république arabe sahraouie démocratique (rasd).
En plus de dissiper les confusions, la Suisse a réitéré son engagement envers une solution politique et de compromis pour le conflit du Sahara, appuyant les efforts des Nations Unies et de l’Envoyé personnel du Secrétaire général pour le Sahara, Staffan de Mistura. Le président du Conseil national suisse, Eric Nussbaumer, a exprimé depuis Rabat le soutien de son pays à une résolution juste, durable et mutuellement acceptable, basée sur le compromis et en accord avec le droit international.
Cette position suisse réaffirme l’importance des efforts sérieux et crédibles du Maroc pour résoudre le conflit, soulignant notamment l’Initiative d’autonomie marocaine de 2007 comme base pour les négociations.