La Cour d’appel de Casablanca a programmé la première audience du procès de Mohamed Moubdiî, ancien ministre et président du Conseil de la commune de Fquih Ben Salah, pour le 27 juin. Cette décision suit la clôture de l’instruction et le renvoi du dossier à la chambre consultative présidée par Ali Tarchi.
Mohamed Moubdiî, ancien ministre de la Fonction publique et figure du Mouvement populaire, fait face à des accusations de détournement de fonds publics, abus de pouvoir, corruption et falsification de documents. Ces charges résultent d’une plainte de l’Association marocaine pour la protection de l’argent public de la région Casablanca-Settat, qui l’accuse de malversations financières, d’enrichissement illicite, de violations des marchés publics, de manipulation des appels d’offres, de gonflement des factures et de paiements pour des travaux non réalisés, en favorisant certaines entreprises et bureaux d’études.
Depuis sa première comparution devant la Brigade nationale de la police judiciaire en novembre 2020, Mohamed Moubdiî a été interrogé sur les soupçons de favoritisme dans l’attribution des marchés publics. Les séances d’instruction ont mis en lumière des irrégularités dans la gestion de la commune de Fquih Ben Salah sous sa présidence, où il a exercé plusieurs mandats consécutifs.
L’enquête a particulièrement examiné les marchés publics et les projets d’aménagement urbain, révélant des détournements de fonds, des abus de pouvoir et des falsifications de documents. Ces révélations placent Mohamed Moubdiî au cœur d’un scandale majeur, avec des répercussions potentielles sur la gestion publique et la lutte contre la corruption au Maroc.