Le vaccin thérapeutique cubain contre le cancer du poumon, Cimavax-EGF, fruit de plus de 20 ans de recherches, avec des résultats satisfaisants chez les personnes atteintes d’un cancer du poumon avancé, a conquis la communauté scientifique des étasunienne et sa population, sur la base des résultats des études réalisées.
Le Centre cubain d’immunologie moléculaire (CIM) et le Centre de recherche du cancer Roswell Park de Buffalo, aux États-Unis, ont uni leurs forces il y a quelques années pour faciliter l’accès aux équipements et aux réactifs afin de promouvoir le développement du médicament, une relation qui n’a pas été exempte de difficultés en raison de la politique de blocus économique contre Cuba, rapporte RT.
La création de la seule entreprise mixte entre Cuba et les États-Unis, la société de biotechnologie Innovative Immunotherapy Alliance, dans le but d’introduire le médicament dans la société étasunienne, a permis à Cuba d’accéder à des équipements et des réactifs très difficiles à obtenir en raison des restrictions émanant de la mesure coercitive, tandis que les États-Unis ont accès à un médicament dont les résultats et les perspectives sont excellents.
Le docteur Elia Neninger, qui a participé dès le début aux essais cliniques du vaccin thérapeutique, a assuré à la télévision russe que le médicament présente deux grands avantages : peu d’effets indésirables et une solution à un grave problème de santé sur l’Île, comme le cancer du poumon.
Pour sa part, Kalet Leon Monzón, directeur adjoint du Centre d’immunologie moléculaire, a signalé que les patients bénéficiant du vaccin se remettent d’un cancer tumoral avancé et pourraient avoir une perspective de survie dans des conditions normales à très court terme, selon cette même source.
L’un des bénéficiaires du vaccin, Miguel Creus, un patient qui a commencé à recevoir le Cimavax il y a 15 ans, lorsque la maladie était au stade quatre et que le vaccin faisait l’objet d’essais cliniques, affirme que le médicament a prolongé sa vie dans un état de santé satisfaisant, et qu’il n’a aujourd’hui aucune trace de tumeurs ou de symptômes de la maladie.
Malgré les effets du blocus économique de la Maison-Blanche, la collaboration entre les deux institutions ne s’arrête pas, et Cimavax surmonte les difficultés. Des essais cliniques sont actuellement en cours, combinant ce vaccin cubain avec d’autres traitements anticancéreux efficaces, et ses effets sont étudiés chez les personnes à haut risque ou les patients aux premiers stades de la maladie.
Selon certaines études, le cancer du poumon est le troisième cancer le plus fréquent aux États-Unis, mais le plus mortel. Un soulagement prometteur pourrait être ce médicament cubain, un bon exemple des avantages dont bénéficieraient les deux nations si elles avaient une relation normale.