Aujourd’hui, mercredi, la Chambre criminelle de première instance de la Cour d’appel de Tanger a rendu son verdict dans l’affaire du milliardaire français Jacques Bouthier. Ce dossier, qui a éclaté il y a environ deux ans, concerne l’exploitation sexuelle des employées par un réseau orchestré par Bouthier.
Selon les informations obtenues auprès de l’avocate des victimes, le tribunal a prononcé des condamnations contre les accusés pour des charges de « traite des êtres humains, incitation à la débauche, harcèlement sexuel, non-dénonciation de crime et utilisation de promesses et de dons pour obtenir de faux témoignages ».
Les jugements incluent une peine de dix ans de prison ferme pour « L.H » et six mois de prison avec sursis pour son mari « H.Z ». De plus, six autres accusés, dont un étranger, ont été condamnés chacun à quatre ans de prison ferme.
L’affaire a éclaté après des plaintes déposées par d’anciennes employées des succursales marocaines du groupe « Assu 2000 » (rebaptisé par la suite), pour des faits survenus entre 2018 et 2022. Ces plaintes dénonçaient des harcèlements sexuels systématiques, des menaces et des intimidations au sein des bureaux de l’entreprise à Tanger.
Une enquête menée par la chaîne française « BFM » a révélé que Jacques Bouthier attirait les employées, particulièrement celles âgées de 18 à 24 ans, dans le but de les exploiter sexuellement.
Il est à noter que Jacques Bouthier a été arrêté par la police française suite à des plaintes l’accusant de viol, de séquestration et de kidnapping de mineures étrangères, parmi lesquelles des Marocaines.