L’arrestation de Mohamed Boudrika en Allemagne a provoqué une crise au sein d’une grande banque à Casablanca, suite à la révélation de liens étroits entre un haut responsable bancaire et le président du Raja Club Athletic. Les services d’audit interne de la banque ont lancé une enquête approfondie sur les dossiers de prêts gérés par ce responsable, en particulier ceux liés aux entreprises de Boudrika, qui fait l’objet de poursuites judiciaires au Maroc.
Les investigations se concentrent sur les soupçons de facilitation de l’obtention de prêts bancaires par les entreprises de Boudrika avec des garanties insuffisantes. Les auditeurs examinent si le responsable bancaire et le comité de crédit ont respecté les critères et normes de gestion des risques de la banque. Les prêts en question, destinés à financer l’achat de terrains et les coûts de chantiers pour des projets immobiliers, nécessitent des mesures de précaution spécifiques, différentes des prêts ordinaires, incluant l’évaluation de la situation financière et fiscale des emprunteurs et l’étude de faisabilité de leurs projets.
Il a été révélé que le responsable bancaire suspecté agissait également en tant que conseiller bancaire privé pour Boudrika, recevant des commissions pour les transactions réalisées au profit de ce dernier et de ses nombreuses entreprises. L’audit se penche également sur l’authenticité des documents officiels fournis pour les demandes de prêts, tels que les états financiers des entreprises, les certificats fiscaux et les documents relatifs aux actifs de l’entreprise.
L’arrestation de Boudrika à Hambourg a déstabilisé son réseau d’associés à Casablanca, poussant avocats et banquiers à nier toute relation antérieure avec lui. Boudrika, recherché internationalement par Interpol à la demande des autorités judiciaires marocaines, avait quitté le pays pour des raisons médicales et n’avait pas répondu aux convocations de la police judiciaire et du parquet.
Les autorités judiciaires allemandes examinent le dossier de Boudrika, transmis par le Maroc dans le cadre de la coopération judiciaire entre les deux pays, régie par un accord datant de 2001. Ce dossier inclut des accusations de falsification et usage de faux, mais exclut les poursuites pour émission de chèques sans provision, ces infractions n’étant pas passibles de peines d’emprisonnement en Allemagne. Les affaires de falsification impliquent notamment l’acquisition de deux terrains à Casablanca, ce qui a conduit à l’inculpation d’un notaire et d’un homme d’affaires bien connu.
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Citoyen
4 mois il y a
La question est comment ces malfrats arrivent- ils aux plus hautes instances politiques et decisionnelles du pays et aussi à la tête de clubs sportifs à large public au niveau national, et qui representent le pays au niveau continental voire international …il faut absolument mettre fin à ces erreurs monumentales qui amenuisent l’image de notre pays aux yeux du reste du monde
La question est comment ces malfrats arrivent- ils aux plus hautes instances politiques et decisionnelles du pays et aussi à la tête de clubs sportifs à large public au niveau national, et qui representent le pays au niveau continental voire international …il faut absolument mettre fin à ces erreurs monumentales qui amenuisent l’image de notre pays aux yeux du reste du monde