Les étudiants en médecine, en médecine dentaire et en pharmacie continuent de résister et refusent d’abandonner leur lutte. Dans un ultime effort pour pousser le gouvernement à renouer le dialogue, ils boycottent depuis lundi dernier les examens de rattrapage qui se poursuivront jusqu’à la fin de la semaine. Ils envisagent même de boycotter la rentrée universitaire si le dialogue n’est pas engagé.
Comme prévu, les étudiants ont massivement boycotté les examens de rattrapage commencés lundi dernier et qui dureront toute la semaine. Selon une source de la Commission nationale des étudiants, le taux de boycott a atteint 100 % dans certaines facultés, notamment à Laâyoune, et plus de 90 % dans d’autres. Les futurs médecins, bien que résignés à l’idée d’une année blanche inévitable après quatre échéances manquées, restent optimistes quant à une reprise possible du dialogue qui pourrait sauver l’année universitaire in extremis.
La Commission nationale des étudiants en médecine, dentaire et pharmacie a salué, lundi, lors d’une conférence de presse, l’initiative de médiation menée par des députés de la majorité et de l’opposition. Les étudiants ont réitéré leur appel à relancer le dialogue et se sont dits prêts à passer les examens dès qu’un consensus serait trouvé pour éviter l’année blanche.
«Les étudiants espèrent toujours la reprise du dialogue afin de parvenir à un consensus autour de nos principales revendications, qui demeurent légitimes et concernent principalement le maintien de la septième année de formation, une réforme du cahier des normes pédagogiques qui assure la qualité de la formation et préserve le volume horaire nécessaire pour former de bons médecins. Nous appelons également à l’annulation des sanctions contre plus de 66 étudiants, la suppression de la note zéro et le rétablissement des bureaux d’étudiants dissous», explique une source anonyme de la Commission.
Bien que la médiation parlementaire lancée depuis plus de deux semaines par différents groupes politiques n’ait pas encore apporté de solution, les étudiants restent optimistes. Cette médiation est vue comme le dernier espoir pour un accord qui pourrait sauver l’année universitaire. Les étudiants, loin de perdre espoir, sont déterminés à continuer leurs protestations pour faire entendre leurs revendications.
«Les étudiants commencent à envisager le boycott de la prochaine rentrée universitaire et refusent de céder tant qu’une solution définitive n’aura pas été trouvée à nos revendications. Il en va de l’avenir de plus de 25.000 futurs médecins», conclut la même source.