Après cinq jours de la remise d’un groupe de 16 personnes, le passage frontalier « Zouj Bghal » entre le Maroc et l’Algérie a été exceptionnellement rouvert mardi dernier pour permettre le rapatriement de 60 Marocains détenus dans des prisons algériennes, dont une jeune femme. Cette opération, suivie de près par l’Association d’Aide aux Migrants en Situation Difficile, s’est déroulée en trois phases, chacune comprenant 20 prisonniers.
Selon un communiqué, l’opération a été menée sur la base de documents d’identification valides tels que le passeport, la carte nationale ou un laissez-passer délivré par les services consulaires. Les personnes concernées, originaires de diverses villes marocaines comme Figuig, Casablanca, Oujda, Meknès, Marrakech, entre autres, avaient purgé des peines de prison variant de 6 mois à 3 ans, en plus de plus de neuf mois de détention administrative dans différentes prisons algériennes, notamment celles de Oran, Tlemcen, Aïn Témouchent, Tiaret, Béchar et Sidi Bel Abbès.
Certaines de ces personnes souffraient de maladies chroniques telles que l’asthme, l’épilepsie, le diabète et l’hypertension artérielle. Avec cette remise de 60 personnes, les autorités algériennes ont rapatrié 129 Marocains depuis le 17 janvier dernier jusqu’au 6 août courant.
Hassan Amari, président de l’Association d’Aide aux Migrants en Situation Difficile, voit dans ces rapatriements successifs une lueur d’espoir pour cette catégorie de Marocains après une longue période de souffrance. Il attribue cette évolution positive à de nombreuses initiatives, y compris celles de son association et des départements des affaires sociales des trois consulats marocains en Algérie.
Amari a rappelé le rôle de son association dans la sensibilisation à ce problème, notamment par le biais de nombreuses correspondances nationales et internationales, y compris une lettre adressée au Président algérien. Enfin, Amari a souligné le récent retour positif des autorités algériennes et a exprimé l’espoir que cette coopération continue pour mettre fin aux souffrances des familles concernées.