Bilal Taghi, le djihadiste franco-marocain condamné en 2019 à vingt-huit ans de réclusion criminelle pour avoir tenté d’assassiner deux surveillants de la prison d’Osny, vient de perdre sa nationalité française. Cette décision, prise par décret en date du 5 août 2024 et publiée au Journal officiel, marque une nouvelle étape dans la lutte contre la radicalisation en prison.
Un parcours radicalisé
Âgé de 32 ans, Bilal Taghi s’était radicalisé et avait rejoint les rangs de Daech. En 2017, alors qu’il purgeait une peine de cinq ans de prison, il avait tenté d’assassiner deux surveillants à l’aide d’un couteau artisanal. Malgré ses aveux et ses prétendues rétractations, la justice française a considéré la gravité de ses actes et l’a condamné à une lourde peine.
Une mesure forte pour prévenir la radicalisation
La déchéance de nationalité de Bilal Taghi s’inscrit dans une volonté de l’État français de lutter contre la radicalisation en prison. Après l’attaque d’Osny, les autorités ont mis en place des « quartiers d’évaluation de la radicalisation » (QER) afin de mieux suivre les détenus radicalisés et de prévenir de nouveaux actes de violence.
Les enjeux de la déchéance de nationalité
Cette décision soulève de nombreuses questions. Si elle peut apparaître comme une mesure forte et dissuasive, elle interroge également sur les conséquences pour l’individu concerné et sur les limites du droit. En effet, la déchéance de nationalité entraîne la perte de nombreux droits et peut conduire à l’apatridie.
Une décision qui fait débat
La décision de déchoir Bilal Taghi de la nationalité française est susceptible de susciter des débats. Certains y verront une mesure nécessaire pour protéger la société, tandis que d’autres la condamneront en tant que sanction disproportionnée.