Face à la sécheresse sévère qui frappe Casablanca, la ville se retrouve confrontée à une pénurie d’eau sans précédent, exacerbée par le quasi-assèchement du barrage Al Massira. En réponse à cette situation critique, les autorités ont imposé de nouvelles restrictions drastiques sur la consommation d’eau, impactant particulièrement les hammams et les stations de lavage de voitures.
La mesure, entrée en vigueur ce lundi 12 août, impose la fermeture de ces établissements trois jours par semaine, les lundi, mardi et mercredi. De ce fait, de nombreux hammams et stations de lavage, y compris ceux utilisant de l’eau de puits, sont restés fermés dès le premier jour de l’application de cette décision. Cette initiative s’inscrit dans une série de mesures d’urgence pour faire face à la situation hydrique « critique et préoccupante » de Casablanca, comme l’a décrit la maire de la ville, Nabila Rmili, lors d’une session extraordinaire du conseil de la ville.
Nabila Rmili a souligné que l’interconnexion avec le bassin hydraulique du Bouregreg n’a pas suffi à répondre aux besoins en eau potable de Casablanca. Pour atténuer cette crise, la maire a annoncé une réduction de 10 % du débit d’eau au niveau du réseau de distribution de la ville. Par ailleurs, la ville commencera à être alimentée en eau dessalée provenant de la station de Jorf Lasfar via de nouvelles canalisations, en attendant l’opérationnalisation complète de la station de dessalement.
Cette situation complexe et les mesures qui en découlent ont suscité de vives réactions parmi les propriétaires de hammams, qui expriment leur mécontentement face à cette nouvelle contrainte. Selon eux, la fermeture répétée des établissements aggrave une situation économique déjà fragile, surtout en période estivale où la fréquentation est faible. « Les hammams ne sont pas responsables de la crise de l’eau », ont-ils déclaré, appelant à des solutions plus globales pour gérer cette rareté des ressources hydriques.
En somme, la crise de l’eau à Casablanca continue de bouleverser la vie quotidienne et l’économie locale, posant des défis majeurs aux autorités pour équilibrer la gestion des ressources tout en préservant les activités économiques.