Cette semaine, plusieurs professionnels du secteur des hammams ont été informés par les autorités locales qu’ils devaient fermer leurs établissements trois jours par semaine. Cette mesure, initialement appliquée dans les régions de Marrakech et du Grand Casablanca, s’étend désormais à d’autres villes, y compris la capitale Rabat, suscitant une vive inquiétude parmi les professionnels concernés.
Les fermetures, bien que justifiées par la nécessité de faire face à la pénurie d’eau qui frappe durement le pays, aggravent la situation économique déjà précaire de nombreux hammams. En période estivale, où la fréquentation est généralement en baisse, cette décision met en péril l’avenir de centaines de travailleurs du secteur.
Des sources fiables rapportent que plusieurs professionnels ont contacté des élus pour s’enquérir de l’existence d’une directive officielle, tout en exprimant leurs craintes quant aux conséquences sociales et économiques de cette décision. Certains professionnels estiment que cette mesure, imposée sans accompagnement adéquat, pourrait causer plus de mal que de bien à leur activité.
La réintroduction de cette mesure par les autorités coïncide avec une hausse significative des températures, aggravant encore la demande en eau. Les instructions, transmises verbalement par les agents de l’autorité, visent à gérer l’augmentation de la consommation d’eau, mais elles ne font pas l’unanimité.
Face à ces restrictions, les professionnels demandent des mesures d’accompagnement, telles que des exonérations fiscales. Certains pointent également du doigt les politiques agricoles intensives et l’exploitation des terres marocaines par des pays européens, qui auraient contribué à épuiser les ressources en eau.
Une réunion des professionnels du secteur est prévue dans plusieurs régions pour discuter des répercussions de ces fermetures et de la crise actuelle.