Le film indien « Hayat Al-Maaz » (La Vie des Chèvres) continue d’alimenter la controverse, cette fois en raison du lieu de tournage, qui s’est déroulé en Algérie, et du rôle controversé du « kafil » (le sponsor) interprété par l’acteur omanais Talib Mohammed Al-Balushi. Dans ce film, Al-Balushi joue le rôle d’un marchand avide et impitoyable qui exploite l’ignorance d’un travailleur indien pour le forcer à travailler dans une bergerie en plein désert.
Le film, tourné en Algérie, a suscité une vive réaction en Arabie Saoudite, où beaucoup voient dans cette production une attaque contre l’image du Royaume. À un moment où l’Arabie Saoudite est en pleine ascension sur la scène mondiale, avec des réalisations culturelles, artistiques, sportives et bien d’autres, ce film est perçu comme une tentative de ternir cette image positive. Les Saoudiens estiment que « Hayat Al-Maaz » tombe dans le piège des stéréotypes et cherche à nuire à la réputation du pays.
Malgré les critiques acerbes, Al-Balushi a défendu son choix de participer à cette production lors d’une interview avec la radio omanaise « Hala FM ». Il a déclaré qu’il ne regrettait pas son rôle dans le film et a rejeté les accusations portées contre lui. Al-Balushi a également accusé les « trolls électroniques » d’utiliser le film pour servir leurs propres intérêts et pour alimenter la controverse.
Les partisans du film soutiennent qu’il met en lumière les abus liés au système de parrainage (kafala), mais cette défense n’a pas apaisé la colère des Saoudiens. Ces derniers considèrent que le film nuit à l’image d’un pays qui s’efforce actuellement de se repositionner sur la scène internationale avec des initiatives de grande envergure dans de nombreux domaines.
Le débat autour de « Hayat Al-Maaz », tourné en Algérie, souligne non seulement les tensions autour de la représentation des réalités sociales dans le cinéma, mais aussi l’impact que cela peut avoir sur les relations entre les pays, surtout à un moment où l’Arabie Saoudite cherche à renforcer sa position à l’échelle mondiale.