Les élections présidentielles en Algérie ont pris des allures de « sketch électoral », selon plusieurs observateurs, marquées par des manipulations et des pressions pour gonfler artificiellement les résultats. En effet, la campagne du candidat du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Abdelaali Hassani, a dénoncé des « violations » massives tout au long du scrutin. Le communiqué publié par l’équipe de Hassani pointe notamment du doigt les pressions exercées sur certains responsables de bureaux de vote pour influencer le taux de participation, considéré comme l’un des enjeux clés de cette élection.
Le président de l’autorité électorale, l’ANIE, a annoncé un « taux moyen de participation » calculé sur la base des wilayas, une expression jugée ambiguë par le MSP. Il est évident que les autorités algériennes ont cherché à masquer un taux d’abstention record, illustrant un désintérêt général des Algériens pour cette élection, malgré les tentatives de gonfler les chiffres.
La déclaration de Hassani, candidat islamiste, souligne également des cas de votes par procuration en groupe ainsi que le refus de l’ANIE de fournir les procès-verbaux de dépouillement aux représentants des candidats. Cette absence de transparence et ces manipulations présumées mettent en lumière une volonté manifeste des autorités de dissimuler la faible participation et de donner une apparence de légitimité à une élection largement boudée par la population.
Le scrutin de 2019 avait déjà été marqué par une faible participation, et il semble que l’histoire se répète, avec des résultats manipulés pour cacher un désaveu populaire massif.
Alors que le communiqué d’Abdelaali Hassani, un des trois candidats à la présidentielle, dénonce des irrégularités flagrantes, la presse algérienne reste étonnamment silencieuse. Ce manque de couverture médiatique révèle une pression évidente sur les médias, visiblement sous contrôle des autorités, et achetés pour éviter tout débat sur la légitimité du scrutin. Pourtant, la population algérienne, loin de se laisser intimider, promet de ne pas rester silencieuse face à cette mascarade. Les Algériens, confrontés à une nouvelle manipulation, se préparent à faire entendre leur voix contre cette injustice.