Malgré sa richesse et ses nombreuses années de labeur, Bill Gates n’a pas l’intention de ralentir. À 68 ans, le co-fondateur de Microsoft aspire à suivre les traces de son vieil ami Warren Buffett, qui à 94 ans, occupe encore les fonctions de président du conseil d’administration et de PDG de Berkshire Hathaway.
« Mon ami Warren Buffett vient encore au bureau 6 jours par semaine. J’espère donc que ma santé me permettra d’être tout aussi actif que lui », a confié Gates dans une interview à CNBC. Le milliardaire reste en effet passionné par son travail et n’envisage pas de prendre une retraite imminente.
Aujourd’hui, Gates consacre la majeure partie de sa fortune, estimée à 128 milliards de dollars selon Forbes, à la résolution de problèmes mondiaux urgents tels que les maladies, la pauvreté, le changement climatique, l’accès aux soins de santé et à l’éducation.
« La Fondation Bill et Melinda Gates fêtera l’an prochain son 25e anniversaire. Nous n’avons pas encore éradiqué la polio, ni le paludisme. Je suis profondément engagé dans ces causes », explique-t-il. Son objectif est de réduire de moitié la mortalité infantile, de 5 à 2,5 millions de décès.
Cette volonté de continuer à œuvrer le motive à travailler encore de longues années. « Si ma santé me le permet, je peux envisager au moins 10 ans supplémentaires, voire plus de 20 ou 30 ans », affirme-t-il.
Cette détermination tranche avec le rythme effréné de ses jeunes années, lorsqu’il était totalement absorbé par le développement de Microsoft. « Je ne croyais pas aux weekends et aux vacances à l’époque. J’ai poussé mes employés à avoir la même approche, allant jusqu’à noter les numéros d’immatriculation pour voir qui arrivait et qui partait », se souvient-il.
C’est son ami Warren Buffett qui l’a convaincu qu’il était important d’être plus indulgent envers ses collaborateurs et lui-même. « Remplir chaque minute de son emploi du temps n’est pas nécessaire pour être un homme d’affaires accompli », lui a expliqué le célèbre investisseur.
Aujourd’hui, Bill Gates profite davantage de son temps libre. Il joue au tennis pour le plaisir et lit jusqu’à 3 heures par jour. Mais son engagement pour résoudre les grands défis mondiaux reste intact. Il espère ainsi pouvoir s’adonner à cette tâche pendant encore de nombreuses années, à l’instar de son ami nonagénaire.