L’affaire avait déjà fait grand bruit il y a quelques années devant la justice marocaine quant celle-ci avait condamné un employé d’un hôtel de la côte casablancaise à quatre années de prison, pour avoir agressé sexuellement dans un spa, une cliente américaine, une jeune étudiante de son état, qui en a gardé un très mauvais souvenir du Maroc et de l’établissement, mais surtout de graves séquelles psychiques dont elles ne s’est toujours pas remises à ce jour.
Cependant, le dossier restait ouvert, car la jeune femme n’avait pas encore obtenu les compensations financières qu’elle espérait. Elle en est venue à penser que, dans son pays, la justice américaine serait plus à même d’évaluer le préjudice moral qu’elle avait subi, étant donné que la législation y est particulièrement stricte dans ce type de cas.
Mais cette fois-ci, ce n’est pas le masseur marocain qui y sera poursuivi puisqu’il croupit dans une prison marocaine, mais le Four Seasons, le luxueux hôtel où le calvaire de la jeune américaine s’est produit et dont la maison-mère se trouve aux Etats-Unis, ce qui explique le choix de la victime.
Dans sa plainte, celle-ci évoque l’indifférence de cet établissement dans sa dure épreuve et sa non assistance à personne en danger malgré ses cris et ses appels à l’aide au moment du viol, la tentative avortée de la direction de le camoufler non sans avoir tenté d’innocenter le masseur-violeur.
Ce drame est une première dans les annales de la justice et l’hôtellerie de luxe au Maroc à méditer par les professionnels et une première également aux Etats-Unis tellement les frais de réparation demandés à la chaîne Four Seasons seront astronomiques sauf si un arrangement est trouvé, ce qui n’est pas acquis d’avance.
Par Jalil Nouri
Compte rendu impeccable, bravo Jalil