C’est un Donald Trump sur ses grands chevaux et fardé au teint orange comme à son habitude, qui s’est présenté devant les caméras de la chaîne américaine ABC pour un débat-spectacle à haute intensité, face à sa rivale à la prochaine élection présidentielle, une rivale plus calme et évitant l’outrance de Trump, une Kamala Harris anciennement procureure générale, bien rodée dans son parler-vrai.
Contrairement à l’ancien président républicain au langage insultant, la première candidate de couleur à la Maison-Blanche a bien souligné le fossé qui existe entre le programme des républicains et celui de son camp démocrate, surtout sur l’immigration, en lui assénant une vérité-choc : ses propos sur les migrants les accusant de voler et manger les animaux domestiques de leurs voisins blancs américains.
Autre accusation de Kamala, autre conviction, lancé à un Donald Trump sur la défensive, celles de tout dire et faire pour remonter une partie du pays contre une autre en cas de défaite du milliardaire aux nombreux procès, comme il avait tenté de le faire lors de sa dernière défaite contre Biden. Plus virulente mais dans les limites sur d’autres sujets comme l’économie et le social ou encore l’avortement, Kamala Harris s’est montrée plus convaincante en évitant les attaques personnelles tel l’age avancé de celui qui semble avoir été totalement déstabilisé par cette candidate de dernière minute venue sauver le parti démocrate après le désistement de Joe Biden.
Par Jalil Nouri