Les sirènes d’alertes ont retenti à travers l’Ukraine lundi pour cette nouvelle vague de bombardements en pleines températures hivernales, et qui intervient le jour où entre en vigueur le plafonnement du prix du pétrole russe voulu par les Occidentaux.
Le chef adjoint de l’administration présidentielle ukrainienne a indiqué sur Telegram que les frappes avaient fait au moins deux morts et trois blessés, dont un enfant.
Coupures d’eau et d’électricité
Selon le chef de l’administration militaire de Kryvyï Rig, dans le centre de l’Ukraine, “une partie de la ville est privée d’électricité, plusieurs chaudières et stations de pompage sont déconnectées”.
À Odessa, grand port du Sud du pays, “toutes les stations de pompage et les lignes de réserves ont perdu leur approvisionnement en énergie”, provoquant une “absence de ravitaillement en eau partout”, a annoncé l’opérateur Infoksvodokanal.
A Mykolaïv, dans le Sud également, des coupures d’urgence en électricité ont été instaurées du fait des frappes russes, a indiqué sur Telegram Oleksandre Sienkevitch, le maire de cette ville qui comptait 470.000 habitants avant la guerre.
Enfin, “une coupure d’urgence a été mise en œuvre dans toute la région de Soumy” dans le nord est, selon l’opérateur local Sumoblenergo.
Défense antiaérienne
“La défense antiaérienne a abattu la plupart des missiles. Les ingénieurs en énergie ont déjà commencé à rétablir l’électricité. Notre peuple n’abandonne jamais”, a déclaré M. Zelensky sur Instagram.
Un haut responsable de l’ONU forcé à se réfugier dans un abri à Kiev
Le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme, en visite en Ukraine, s’est réfugié lundi dans un abri souterrain à Kiev en raison de frappes de missiles, a indiqué l’ONU.
C’est la première fois qu’un Haut-Commissaire se rend en Ukraine depuis l’invasion russe, lancée le 24 février.
“J’étais sur le point de rencontrer des défenseurs des droits de l’Homme lors de mon deuxième jour à Kiev, et j’ai dû déplacer cette réunion ici, dans cet abri (…) parce que les sirènes ont retenti”, a déclaré Volker Türk, dans une courte vidéo transmise à l’AFP.
“Et pendant que nous avions cette discussion ici dans cet abri, il y a eu une vague d’attaques de missiles contre l’Ukraine, dont certains ont atterri à proximité de Kiev. Vous pouvez imaginer ce que cela signifie pour la population. C’est devenu presque une nouvelle normalité, mais cela a un impact énorme sur les civils, et cela doit cesser”, a-t-il ajouté.
Sur Twitter, l’Autrichien a publié une photo de la rencontre.
On y voit également sa porte-parole Ravina Shamdasani ainsi que Matilda Bogner, qui dirige la Mission de surveillance des droits humains en Ukraine.
L’entrevue était “prévue dans une salle de réunion normale, les sirènes antiaériennes aériennes se sont déclenchées, nous nous sommes tous déplacés vers un abri souterrain”, a indiqué à l’AFP Mme Shamdasani.
Proche collaborateur du secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres, l’Autrichien Volker Türk a pris ses nouvelles fonctions de Haut-Commissaire le 17 octobre à Genève.
Il a entamé dimanche une visite officielle de quatre jours en Ukraine, à l’invitation du gouvernement, selon l’ONU.
Outre Kiev, le Haut-Commissaire a prévu de se rendre dans les régions Kharkiv (nord-est), Izioum (est) et Oujhorod (ouest).
Il doit rencontrer au cours de sa visite de hauts responsables nationaux et locaux et des représentants de la société civile, ainsi que des représentants de victimes, y compris des proches de civils ou de prisonniers de guerre qui sont portés disparus ou ont été capturés.