Selon un rapport récent de l’Agence Internationale de l’Énergie (AIE), le rythme de croissance de la demande mondiale de pétrole a considérablement ralenti au cours de la première moitié de 2024, avec une augmentation de seulement 800 000 barils par jour. Ce chiffre représente le taux de croissance le plus bas depuis 2020. Ce déclin est principalement attribué à la forte contraction économique en Chine, qui a vu sa consommation de pétrole diminuer de manière continue depuis quatre mois. Rien qu’en juillet, la baisse atteignait 280 000 barils par jour.
L’AIE prévoit que la demande mondiale de pétrole atteindra en moyenne 103 millions de barils par jour en 2024, avec une croissance légèrement plus élevée en 2025. Toutefois, ces prévisions sont nettement inférieures aux hausses observées l’année précédente. Le rapport souligne également que la transition rapide de la Chine vers les véhicules électriques accélérera cette tendance, avec une voiture sur trois en Chine devant être électrique d’ici 2030.
En parallèle, l’offre mondiale de pétrole a connu une légère augmentation en août, notamment grâce aux efforts de production de pays comme le Guyana et le Brésil, qui ont compensé les baisses de production en Libye, en Norvège et au Kazakhstan. Toutefois, l’AIE prévoit une augmentation significative de l’offre de pétrole en 2025, en grande partie grâce aux pays non membres de l’OPEP+, tandis que la production des membres de l’OPEP+ pourrait connaître des fluctuations.
Les prix du pétrole ont subi une forte baisse en août et septembre, les contrats à terme sur le Brent chutant de près de 10 dollars le baril. Cette baisse s’explique par le ralentissement de la demande en Chine et des facteurs économiques mondiaux, qui ont alimenté les craintes d’un excédent de l’offre sur le marché.