La Cour administrative de Casablanca a prononcé, ce vendredi, la destitution de Mustapha Thanaoui, président de la commune de Settat, appartenant au parti de l’Istiqlal. Ce jugement, assorti de l’exécution immédiate, fait suite à une série d’irrégularités constatées par le ministère de l’Intérieur.
La décision de destituer Mustapha Thanaoui intervient après la suspension temporaire dont il avait fait l’objet début août. Cette suspension avait été prise en réaction à plusieurs rapports émis par l’inspection générale du ministère de l’Intérieur. Les services de la commune de Settat avaient reçu trois demandes d’explication via les autorités locales, adressées à deux conseillers ainsi qu’au président du conseil. Ces requêtes faisaient suite à un rapport exhaustif de l’inspection générale de l’administration territoriale, couvrant les années 2021 et 2022, soit la dernière année du précédent mandat et la première année du mandat actuel.
Le rapport relevait un certain nombre de dysfonctionnements dans la gestion de la commune de Settat, ce qui a conduit à l’activation de l’article 64 de la loi organique. Cet article prévoit la suspension des élus en cas de manquements graves dans l’exercice de leurs fonctions et l’ouverture de procédures de destitution. En l’absence de réponses satisfaisantes aux demandes d’explications dans le délai imparti, les autorités centrales ont soumis le dossier à la Cour administrative.
Ce jugement vient ainsi clore une période de flou autour de la gestion de la commune de Settat, marquée par de nombreuses controverses. La décision de la cour fait désormais office de référence dans la gestion des affaires locales et souligne l’importance d’une gouvernance rigoureuse et transparente.