Un célèbre milliardaire de la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceïma se présentera à nouveau devant la Cour d’appel de Tétouan ce jeudi, pour répondre à des accusations liées à une affaire immobilière très médiatisée. L’homme d’affaires est accusé d’avoir illégalement pris possession de biens immobiliers appartenant à plus de 20 plaignants, grâce à des manœuvres frauduleuses, des falsifications de documents de propriété et des altérations des limites de terrains.
Selon des sources proches du dossier, la cour a précédemment accordé à la défense du milliardaire un délai supplémentaire afin de fournir un plan topographique. Ce document est crucial pour permettre aux juges de débattre des faits et de clarifier les circonstances entourant cette affaire complexe avant de lancer les plaidoiries et d’entamer les délibérations.
Le milliardaire nie fermement toutes les accusations de falsification ou d’appropriation illégale de propriétés. Il affirme ne pas avoir eu connaissance des irrégularités signalées, tandis que les plaignants maintiennent leurs accusations et refusent tout compromis, insistant sur la restitution complète de leurs droits fonciers, notamment dans la région de Haidra, relevant de la commune urbaine de Fnideq.
L’avocat des plaignants a refusé d’assumer la responsabilité de rechercher et de fournir le plan topographique, soulignant que cette tâche incombe à la défense, car les preuves présentées proviennent de l’accusé. La cour a déjà reporté plusieurs audiences en attendant la présentation du document, afin de procéder à une analyse approfondie des accusations de fraude et d’escroquerie portées contre l’homme d’affaires, qui aurait modifié les documents officiels pour agrandir une propriété de 3000 mètres carrés à 30 hectares. Ce changement, bien que les limites physiques du terrain restent inchangées, a laissé les plaignants sans rien.
L’accusé, qui détient certaines des plus grandes propriétés foncières de la préfecture de M’diq, a déjà nié toute implication lors des audiences précédentes, affirmant avoir acheté ces terres légitimement. Il explique que l’achat s’est fait à travers des intermédiaires et qu’il n’a pas été présent lors des opérations de délimitation ou des corrections des mesures topographiques.
Par ailleurs, le milliardaire fait également face à d’autres enquêtes, avec des procès-verbaux supplémentaires enregistrés par le ministère de l’Intérieur. Ces accusations concernent des infractions présumées liées à des empiétements sur des terres forestières et des litiges sur les terres collectives à Haidra. Les autorités locales continuent de scruter attentivement ses propriétés et de vérifier la légitimité des transactions foncières dans cette région, marquée par des conflits fonciers.