Le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, a présidé, jeudi à Rabat, une réunion cruciale de l’Instance de Concertation sur la Politique Actionnariale de l’État. Cette réunion, organisée en conformité avec la loi n°82-20 portant création de l’Agence nationale de gestion stratégique des participations de l’État et de suivi des performances des établissements et entreprises publics (ANGSPE), a rassemblé plusieurs membres du gouvernement concernés.
À cette occasion, un avis favorable a été émis concernant le projet de politique actionnariale de l’État, élaboré par l’ANGSPE et présenté par son directeur général, Abdellatif Zaghnoun. Ce projet s’inscrit dans le prolongement des orientations stratégiques approuvées lors du Conseil des ministres présidé par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, le 1er juin 2024 à Casablanca, ainsi que de la quatrième session du conseil d’administration de l’ANGSPE, tenue début juillet 2024 à Rabat sous la présidence de la ministre de l’Économie et des Finances, Nadia Fettah.
Ce projet de politique actionnariale de l’État vise à réformer en profondeur le secteur public, en traitant les dysfonctionnements structurels des établissements et entreprises publics pour renforcer leur efficience économique et sociale. L’objectif est de garantir une complémentarité et une cohérence optimales dans leurs missions respectives.
Dans la continuité de cette démarche, le projet de politique actionnariale sera soumis à l’examen et à la validation du Conseil de gouvernement. Une fois approuvé, l’Agence pourra entamer le déploiement de cette politique, conformément à la vision royale, qui aspire à instaurer un système intégré encadrant l’intervention de l’État en tant qu’actionnaire.
Le projet s’articule autour de trois composantes essentielles : une politique actionnariale claire précisant les orientations de l’État actionnaire, ses engagements et les objectifs attendus des établissements et entreprises publics ; une gouvernance institutionnelle basée sur l’intervention de l’État actionnaire à travers l’ANGSPE ; et un périmètre défini pour la mise en œuvre dynamique de cette politique en phase avec les enjeux nationaux.
Élaboré dans le cadre d’une approche participative, ce projet a impliqué des dialogues stratégiques avec divers opérateurs concernés, incluant les départements ministériels de tutelle, les établissements et entreprises publics, le secteur privé et les instances de régulation. Cette démarche vise à répondre aux attentes de toutes les parties prenantes et à positionner l’État en tant qu’actionnaire stratégique dans l’économie nationale.