L’accouchement d’un nouveau gouvernement en France a été douloureux par césarienne, bien qu’il ait été formé en une quinzaine de jours seulement après la nomination de son chef, Michel Barnier.
Il aura fallu plusieurs allers-retour entre celui-ci et le président Macron pour respecter des équilibres très difficiles à trouver entre les composantes de la future majorité présidentielle dont la fragilité sera visible à l’Assemblée Nationale dès ses premières séances. Les négociations ont été tellement difficiles que le premier ministre fraîchement élu a failli jeter l’éponge en cours de route.
Il faudra attendre encore quelques heures pour avoir la liste officielle des ministres qui composeront la nouvelle équipe, mais d’ores et déjà et pour ce qui nous concerne, il y aura deux membres d’origine marocaine, l’inévitable et omniprésente Rachida Dati et Othman Nasrou, un jeune débutant dans un gouvernement en France bien que rôdé en politique, qui occupera le portefeuille de la laïcité et la lutte contre les discriminations. Autre poste et autre nom qui doit nous intéresser, celui de Jean-Noel Barrot, aux affaires étrangères.
Dans cette liste, ne figureront pas les noms des poids lourds du précédent gouvernement comme Séjourné, Darmanin et Bruno Lemaire .
La grande question à présent, est de savoir quelle sera la durée de vie de ce gouvernement et de cette fragile majorité avec un président fragilisé par ses résultats électoraux,mais plus jupitérien que jamais, et ses futures relations avec un premier ministre à cheval sur ses principes dont l’objectif est de réussir pour la France avec en ligne de mire l’Elysée et la fonction présidentielle dont il a toujours rêvé.
Par Jalil Nouri