L’idée est séduisante et ambitieuse sur le papier. La Fédération Royale Marocaine de Football, sur orientation royale, a fait appel à l’Office Chérifien des Phosphates et un partenaire du Golfe pour financer un programme de formation au sein d’écoles de football dans des clubs disposant au préalable d’infrastructures idoines, en s’entourant d’un encadrement de haut niveau, afin de constituer des viviers de jeunes jours, appelés plus tard à figurer dans les grands clubs nationaux et internationaux et consolider l’image sportive du pays.
Jusque-là, tout est clair et limpide comme de l’eau de roche, les deux partenaires financeront ce modèle de sport-études et tous les frais afférents, avec en premier lieu les salaires généreux des formateurs, alors que les clubs dont sont issus les joueurs bénéficieront des fruits des transferts des lauréats vers d’autres formations à la signature de leurs contrats.Le deal ne peut se refuser.
Mais dès l’annonce du projet, une fuite bien programmée pour faire le maximum de bruit autour du recrutement des formateurs,a révélé, contre toute attente, que la liste ne comprend aucun nom marocain à l’exception de deux d’entre eux, des binationaux.
Aussitôt, une levée de boucliers de la part des entraîneurs marocains a fait tâche d’huile et les voix des chroniqueurs sportifs tous médias confondus se sont élevées pour dénoncer à haute voix cette discrimination qui pénalise à chaque projet d’envergure, les compétences marocaines, disposant de tous les diplômes nécessaires pour le poste et d’une riche expérience au Maroc et à l’étranger.
Le projet voulu par le roi risque de connaître bien des remous dès sa phase de lancement mais attendons les conséquences de ce couac.