Recherchée dans toute la France après sa disparition, la jeune Philippine, c’est son prénom, une étudiante de l’université Paris Dauphine, âgée de 19 ans, a été retrouvée violée et morte, enterrée dans le bois de Boulogne. Sauvagement assassinée, la jeune fille a été la victime d’un voyou, recherché par la police française alors qu’il se trouvait sous un mandat d’expulsion pour avoir commis plusieurs crimes et délits.
Les enquêteurs cherchent, après son arrestation finalement en Suisse d’où il sera extradé dans les prochaines heures, à savoir s’il a un lien avec un autre meurtre qui pourrait peser encore plus dans un dossier déjà assez lourd pour viols, vols,escroquerie,et récidive, sans plus de détails pour l’instant.
Rarement un tel crime aura horrifié autant les français qui se sont vite prononcés pour un renforcement de la loi anti-immigration et des mesures d’expulsion des étrangers auteurs de crimes et délits.A commencer par le nouveau ministre de l’intérieur, Bruno Retailleau,homme de la droite dure, qui, à peine nommé le weekend dernier, a promis de renforcer l’arsenal juridique en rendant automatiques les expulsions.
Le drame a vite été récupéré par les milieux politiques, qui, de droite comme de gauche, se sont lancés dans une surenchère, dans un climat déjà lourd, sur fond d’affrontement prévu à l’assemblée nationale après la nomination d’un gouvernement de droite prêt à rassembler tous les éléments d’une politique anti-immigration pour apaiser et rassurer son électorat afin de tirer le tapis sous les pieds des extrémistes de droite pour les faire voter en faveur de la majorité présidentielle lors des motions de censure promises par la gauche.
Fortement politisé, ce crime a malheureusement servi les desseins politiques des uns et des autres au point de faire la une de toute la presse française.
Par Jalil Nouri