Visa pour les Marocains : les Algériens critiquent une décision injustifiée, les Marocains réagissent avec ironie

L’Algérie a pris la décision inattendue et surprenante de rétablir l’obligation de visa pour les ressortissants marocains. Les autorités algériennes justifient cette mesure en invoquant des raisons sécuritaires, affirmant vouloir se protéger contre d’éventuels agissements du Maroc, considéré comme un allié d’Israël depuis la normalisation de leurs relations en 2021. L’Algérie prétend craindre des infiltrations israéliennes à travers le territoire marocain, soulignant que des agents de renseignement sionistes pourraient utiliser des passeports marocains pour pénétrer en Algérie.

Ces accusations, bien que graves, semblent manquer de fondement solide, car aucune preuve tangible n’a été présentée jusqu’à présent, et aucune arrestation n’a été signalée. Pourtant, ce discours sert à conditionner l’opinion publique algérienne, visiblement opposée à cette décision brutale. Loin d’être une simple question de sécurité nationale, cette mesure reflète une tentative des autorités algériennes de détourner l’attention des véritables problèmes internes en alimentant la peur de l’autre.

Les réactions des deux côtés de la frontière n’ont pas tardé. De nombreux Algériens expriment leur scepticisme face aux motivations de leur gouvernement. « Je me demande pourquoi Israël aurait besoin d’espionner l’Algérie. Même s’il y avait un intérêt, ils n’auraient pas besoin d’un passeport marocain ! », commente un internaute. Un autre, plus critique, évoque un régime qui « recourt à des accusations farfelues pour masquer son incapacité à résoudre les défis internes ». Un autre commentaire pointe du doigt la situation économique du pays : « Comment voulez-vous que le taux de change en Algérie reste stable ? C’est une raison de plus pour l’effondrement du dinar. Le régime est à la dérive. 1 Euro = 240 Dinars. 1 Euro = 10 Dirhams, c’est la réalité. » Ces réactions illustrent le malaise grandissant face à une décision jugée disproportionnée et aux répercussions potentiellement lourdes pour le pays.

Du côté marocain, l’incompréhension règne également. Pour certains, cette décision est perçue comme une réponse disproportionnée d’un régime en quête de légitimité. « Dommage, on ne pourra plus visiter le ‘Las Vegas du Maghreb' », ironise un internaute, tandis qu’un autre exprime son souhait que le Maroc n’applique pas de mesure de réciprocité, afin de ne pas céder à cette provocation.

Ce regain de tension entre les deux pays, qui partagent une histoire et des liens humains forts, est regrettable. L’Algérie, en fermant cette « dernière porte ouverte » avec le Maroc, semble s’engager dans une voie d’isolement. Cette mesure, loin de renforcer la sécurité nationale, risque de creuser davantage le fossé entre deux peuples frères.

Au lieu de créer des barrières, les deux nations gagneraient à privilégier le dialogue et la coopération pour surmonter leurs différends. La décision algérienne de rétablir le visa pour les Marocains apparaît comme une tentative désespérée de masquer des défis internes en pointant un ennemi extérieur. Pourtant, l’histoire a montré que la fermeture et l’isolement n’ont jamais été la solution pour construire un avenir stable et prospère. Une approche plus sereine et réfléchie pourrait apaiser les tensions et redonner espoir à ceux qui croient encore en la possibilité d’un rapprochement.