Le Maroc a enregistré un léger ralentissement de sa croissance économique, atteignant 2,4% au deuxième trimestre 2024, contre 2,5% durant la même période en 2023, selon le Haut-Commissariat au Plan (HCP). Ce fléchissement est principalement dû à la contraction du secteur agricole, dont la valeur ajoutée a chuté de 4,5%, tandis que les activités non agricoles ont progressé de 3,2%.
La Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), dans son rapport sur les perspectives économiques de la région SEMED (Sud et Est de la Méditerranée), souligne que cette croissance a été soutenue par une demande intérieure en hausse et une inflation maîtrisée. En effet, le besoin de financement de l’économie nationale s’élève à 1,1% du PIB.
Le secteur secondaire a, quant à lui, montré des signes positifs avec une augmentation de 3,8% de sa valeur ajoutée, en grande partie grâce à l’industrie d’extraction (+23,6%) et à la construction (+3,6%). À l’inverse, le secteur tertiaire a vu son rythme de croissance ralentir, passant de 5% à 3,1%, particulièrement dans l’hébergement et la restauration, en baisse de 9,3%.
Sur le plan de la demande intérieure, la consommation des ménages a crû de 3,1%, tandis que l’investissement brut a bondi de 8,9%, contribuant ainsi à la croissance. Cependant, les échanges extérieurs ont affiché une contribution négative, avec des importations en forte hausse (+12,9%).
Malgré ce ralentissement, l’inflation reste sous contrôle, atteignant 1,2% au lieu de 7,3% en 2023, témoignant d’une gestion prudente des équilibres économiques.