Le boycott des eaux minérales en France touchera t-il le Maroc ?

Le secteur des eaux minérales françaises, dont certaines sont devenues mondialement connues, vit les pires heures de son histoire.Tout est parti de la mésaventure de consommateurs qui ont trouvé des traces d’éléments d’origine fécale dans des bouteilles de Perrier.

La célèbre émission TV de France2 a traité le sujet et l’a généralisé à d’autres cas de manquements aux règles d’hygiène et de mise en bouteilles,de défauts de traitement de l’eau et son conditionnement ainsi que des produits d’additifs non autorisés dénoncés par les associations de consommateurs pour créer un vrai climat de panique chez les parents surtout d’enfants en bas âge et un débat de société.

L’affaire de l’eau minérale contaminée de Perrier a été porté devant les tribunaux et la société s’est empressée de retirer 2 millions de bouteilles des points de vente au moment où les autres marques ont noté un net recul de leurs ventes et le début d’une campagne d’appel au boycott sur les réseaux sociaux accompagnée d’une vague d’articles et d’enquêtes dans la presse.

L’affaire appelée à causer de gros dégâts pour l’économie française et l’emploi en raison de l’importance de ce secteur a eu par effet boule de neige, des répercussions au Maroc, où une rumeur laissant entendre que l’eau « Ain Atlas », du groupe Holmarcom propriétaire des marques Sidi Ali-Oulmes-Bahia, qui a déjà souffert d’un bocott, était contaminée, ce qu’un responsable au ministère de la santé a jugé faux. La rumeur a été vite étouffée et n’a pas suscité l’intérêt des internautes pour être relayée, mais il n’est pas dit que l’affaire en restera à ce stade.

La rumeur a la particularité d’être tenace et il se pourrait que d’autres cas soient portés sur la place publique, inspirés par l’exemple français qui a eu des échos assourdissants en Europe où les marques françaises n’ont pas leurs égales pour leurs réussites commerciales.

Par Jalil Nouri