La police de Laâyoune a procédé, samedi dernier, à l’arrestation d’un individu soupçonné d’être impliqué dans une affaire de fuite d’examens d’entrée aux instituts supérieurs des professions infirmières et techniques de santé (ISPITS). Le suspect, un agent de sécurité employé au sein de l’institut concerné, aurait été surpris en flagrant délit en train de fournir des informations confidentielles à des candidats au concours.
Selon des sources bien informées, l’incident a été découvert par la commission régionale des examens de l’institut, qui a immédiatement alerté les autorités compétentes. La police, agissant rapidement, a appréhendé le suspect et l’a soumis à une enquête judiciaire, sous la supervision du parquet. L’objectif est de déterminer l’ampleur du réseau et de neutraliser tous les complices potentiels impliqués dans cette affaire.
Les premières investigations ont révélé que la fuite des examens était liée à un groupe de communication instantanée, notamment via l’application WhatsApp. Ce groupe national, qui comptait environ 1300 membres, exigeait des frais d’adhésion de 2000 dirhams pour accéder aux examens divulgués. Le réseau semblait bien rodé, offrant des services frauduleux pour les examens de recrutement et d’admission à divers instituts en échange de paiements allant jusqu’à 10.000 dirhams.
Les autorités craignent que cette affaire ne débouche sur l’arrestation de nombreux autres individus impliqués dans ce système de fraude organisé. Face à cette menace, la commission des examens a renforcé la surveillance dans les salles d’examen en augmentant le nombre de surveillants et en renforçant les mesures de sécurité pour assurer le bon déroulement des épreuves.
Parallèlement, le ministère de la Santé et de la Protection sociale, sous la direction du professeur Khalid Aït Taleb, continue de prôner l’égalité des chances pour tous les candidats. Ce principe est d’autant plus essentiel dans une région où des projets de grande envergure, tels que l’ouverture prochaine du Centre Hospitalier Universitaire de Laâyoune en 2025, visent à renforcer l’infrastructure sanitaire des provinces du sud du Royaume, conformément aux directives royales.
Cette affaire souligne une fois de plus la nécessité de protéger l’intégrité des examens nationaux, notamment dans des secteurs aussi cruciaux que celui de la santé, où le professionnalisme et l’éthique sont primordiaux.