Comme annoncé récemment, le secrétaire général du Parti de l’Istiqlal, Nizar Baraka, a convoqué le Conseil National du parti samedi dernier pour élire les membres de son nouveau Comité Exécutif. Cette élection vient compléter les instances du parti après le 18ème congrès, permettant ainsi au Parti de l’Istiqlal et à son secrétaire général de se conformer aux règlements internes et de lancer officiellement les réformes promises en vue des prochaines élections.
La réunion a rassemblé l’ensemble des figures influentes du parti, toutes présentes pour cette mise à niveau organisationnelle. Le résultat du vote n’a pas réservé de grandes surprises : les piliers du parti, notamment les familles influentes qui en forment l’épine dorsale, ont conservé leurs places. Cependant, il est notable que 50 % des membres élus sont de nouveaux arrivants, destinés à insuffler un nouveau dynamisme.
Malgré cela, des critiques n’ont pas tardé à émerger, notamment concernant la nomination d’un ministre récemment rallié au parti. De nombreux militants estiment que cette nomination, perçue comme injustifiée, relève du favoritisme de la part du secrétaire général.
D’un point de vue politique, cette réorganisation pourrait relancer les discussions au sein de la majorité gouvernementale en faveur d’un remaniement ministériel, une option déjà évoquée mais non encore concrétisée. Le discours du roi, prévu vendredi prochain lors de l’ouverture de la nouvelle session législative, devrait fournir des indices sur cette éventualité, renforçant l’idée qu’un remaniement est essentiel pour revitaliser la dynamique gouvernementale et lutter contre la spirale inflationniste.
Avec les élections qui approchent, les partis de la majorité préparent déjà le terrain séparément pour influencer le verdict des urnes en leur faveur.
Par Jalil Nouri