La Haut-Commissariat au Plan (HCP) a annoncé une baisse attendue des prix des légumes pour le troisième trimestre de 2024, malgré une contraction de la valeur ajoutée du secteur agricole de 4,1 % par rapport à la même période de l’année précédente. Cette baisse des prix est principalement due à l’amélioration de la production végétale, en particulier des légumes saisonniers, malgré des conditions climatiques difficiles.
Selon le rapport, les exportations de tomates, de pommes de terre et de petits légumes devraient augmenter, tandis que d’autres cultures et la plupart des branches de la production animale enregistreront une baisse. Cette situation concerne particulièrement le secteur avicole, qui connaît une baisse de 3,3 % de la production de viande de volaille au troisième trimestre.
Le HCP explique que cette baisse est due à plusieurs facteurs, notamment la hausse des prix des aliments composés pour animaux. Malgré ces défis, le secteur a montré une certaine résilience au cours des cinq premiers mois de 2024, soutenant ainsi la production animale, bien que la production de viande rouge continue de souffrir d’une offre limitée de bétail local destiné à l’abattage.
À partir de juin 2024, la disponibilité des poussins a diminué en raison de la baisse de la production nationale, exacerbée par une augmentation des exportations, ce qui a contribué à réduire l’offre de poulet pour la consommation. Cette réduction de l’offre a entraîné une hausse des prix de vente de la volaille, estimée à 27,6 % sur une base annuelle. De plus, les prix des viandes rouges ont également augmenté, malgré une hausse des importations d’animaux vivants de plus de 50 % au cours de la même période.
Le HCP prévoit également une légère hausse du taux d’inflation au troisième trimestre de 2024, atteignant 1,2 %, contre 0,8 % au trimestre précédent. Cette hausse est alimentée par une augmentation de 0,7 % des prix des denrées alimentaires, tandis que les prix des produits non alimentaires ralentiront, atteignant une hausse de 1,4 %, contre 1,6 % au trimestre précédent.
Le HCP souligne que cette augmentation de l’inflation est principalement due à la montée des prix des viandes rouges et blanches, en raison de l’offre réduite et des coûts d’exploitation accrus, tandis que les fruits et les poissons frais contribueront également à la hausse des prix alimentaires. À l’inverse, les légumes frais verront leurs prix baisser, contribuant à atténuer partiellement l’inflation globale.
Quant aux produits non alimentaires, leur ralentissement sera en partie attribué à la baisse des prix des produits pétroliers, qui ont chuté de 2,3 % au troisième trimestre, compensant ainsi la hausse des prix du gaz. Les prix des produits manufacturés, en particulier les gros appareils électroménagers, devraient également connaître une baisse légère.