Dans une allocution bien calibrée devant les élus de la nation ce vendredi au parlement, le roi Mohammed VI a choisi de limiter son propos à la priorité des priorités: la question sacrée de la défense de l’intégrité territoriale suite aux derniers acquis diplomatiques des derniers mois.
Outre l’Espagne devenue un ami inconditionnel depuis des décennies, le roi a voulu rendre hommage aux positions favorables à la souveraineté marocaine sur son Sahara récupéré, adoptées par la France et les Etats-Unis, tous deux membres du Conseil de Sécurité, ce qui constitue un avantage majeur pour la défense de ce dossier et de l’option de l’autonomie, alors que de nombreux pays continuent d’encourager cette option.
Hommage également sur toutes les parties marocaines engagées dans la défense de la cause nationale, diplomatie, parties politiques et société civiles accompagné d’un appel à redoubler d’efforts mais avec un changement d’optique devenu nécessaire au fil des ans. C’est ainsi que le souverain prônera une nouvelle stratégie: passer d’une logique de gestion de ce dossier à celle de l’offensive. Le chemin tracé est clair, il s’agira de bien coordonner cette stratégie entre les affaires étrangères et le parlement pour éviter d’aller dans tous les sens.
Pour plus d’efficience et de meilleurs résultats sur la scène mondiale, gageons qu’il faudra être créatif dans la manière de communiquer avec des interlocuteurs à chaque fois différents et ne pas hésiter à monter au front face aux bastions des derniers soutiens des séparatistes. Les diplomates faisant leur travail avec compétence et mérite, il reste aux parlementaires de faire preuve de sérieux et d’assiduité lors des missions à l’étranger et à la société civile de se mobiliser en diversifiant ses actions avec ses partenaires étrangers.
En appelant à un changement de méthode et à une nouvelle accélération des efforts, le souverain a proposé un nouveau mode opératoire et une nouvelle stratégie pour la défense de la question nationale.C’est le sens du discours royal à l’occasion de la rentrée parlementaire.
Par Jalil Nouri