Pour la deuxième semaine consécutive, les avocats du Maroc poursuivent leur mouvement de grève, boycottant les audiences de la cour d’assises et les services administratifs des tribunaux. Ce mouvement, accompagné de manifestations, est né d’une frustration croissante face à ce qu’ils considèrent comme un manque de dialogue productif avec le ministère de la Justice.
La grève a été décidée lors d’une réunion en octobre, au cours de laquelle les avocats ont exprimé leur déception quant à l’inaction du gouvernement face à leurs revendications. Ils dénoncent une absence de considération pour leurs demandes, que ce soit en matière de conditions de travail ou de réforme de la procédure civile. Ce blocage prolongé témoigne, selon eux, d’un “dialogue rompu” avec les autorités compétentes.
Les avocats, bien que critiques envers certaines dispositions du projet de loi sur la procédure civile, soulignent qu’ils ne défendent pas seulement leurs intérêts, mais aussi ceux des justiciables. Ils estiment que certaines des nouvelles dispositions nuisent aux droits des citoyens, notamment en limitant l’accès aux recours et en restreignant le rôle des avocats.
Malgré plusieurs tentatives de dialogue, le ministère de la Justice n’a, selon eux, offert qu’un dialogue “superficiel”, sans réelle prise en compte de leurs propositions. Cette situation qui perdure met en lumière l’incapacité des autorités à trouver une solution, risquant ainsi d’aggraver la crise.