Un récent rapport a révélé les conditions de détention extrêmement dures auxquelles sont confrontés les migrants, notamment les Marocains, dans le centre de rétention temporaire de « Macomer » situé sur l’île italienne de la Sardaigne. Ce rapport, publié par l’organisation « NAGA » en collaboration avec le réseau « No More Prisons », expose des témoignages bouleversants concernant des violations des droits humains au sein de ce centre.
Parmi les récits les plus alarmants figurent les agressions physiques répétées subies par des migrants qui refusent d’être expulsés, notamment un Marocain qui aurait été battu pendant quatre heures par 17 policiers. Les témoignages font également état d’espaces spécialement conçus pour l’isolement punitif des détenus, sans raison valable et dans des conditions contraires aux standards des droits de l’homme.
Le rapport dénonce aussi des traitements dégradants. Un incident marquant a été relaté : un détenu s’est vu couper la barbe de manière humiliante par des gardiens, qui auraient agi pour amuser leurs collègues. Ces abus se produisent dans un environnement où les détenus, déjà vulnérables, souffrent souvent de troubles psychologiques sévères, sans accès à des soins appropriés.
L’un des aspects les plus troublants mis en lumière par le rapport est la participation de certains gardiens d’origine marocaine, employés dans le centre, qui se seraient montrés particulièrement sévères envers leurs compatriotes, exacerbant ainsi la souffrance psychologique des détenus marocains.
Face à ces conditions inhumaines, le rapport a été soumis aux autorités italiennes, avec un appel pressant à prendre des mesures immédiates pour améliorer la situation dans les centres de rétention, et particulièrement au centre « Macomer ».