Les avocats au Maroc poursuivent, pour la deuxième semaine consécutive, leur boycott des audiences criminelles et des caisses des tribunaux, tout en organisant des manifestations pour protester contre les problèmes auxquels la profession fait face, ainsi que le manque de dialogue efficace de la part du ministère de la Justice. Les avocats ont décidé d’intensifier leurs actions suite à ce qu’ils qualifient d’« indifférence du gouvernement » et l’absence de solutions concrètes. Selon eux, cette escalade est une conséquence inévitable d’un dialogue tronqué et infructueux. Ils insistent sur la nécessité de poursuivre cette voie militante afin de défendre leur profession et les valeurs de la justice.
Le bâtonnier de l’Ordre des avocats de Tanger, a souligné que les avocats marocains sont engagés dans une phase de lutte sans précédent, en réaction à ce qu’il décrit comme une politique de « sourde oreille et de nonchalance » menée par le ministère de la Justice face à leurs revendications. Il a précisé que ces actions, incluant l’arrêt de travail et l’organisation de plusieurs manifestations, sont des avertissements initiaux dans une série de mouvements de protestation qui se poursuivront jusqu’à ce que les demandes soient satisfaites.
Les revendications des avocats ne se limitent pas à l’amélioration de leurs conditions matérielles, mais visent aussi à défendre une profession essentielle à la préservation des droits et à la justice. Le batonnier a insisté sur l’importance morale et sociale de la profession, bien plus qu’une simple activité lucrative.
Il a également exhorté le ministre de la Justice à adopter une approche démocratique et à engager un véritable dialogue avec les avocats, dans l’intérêt de l’image de la justice marocaine.