Le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, a présenté lundi à la Chambre des Représentants un bilan positif des avancées numériques dans le secteur judiciaire marocain. Parmi les réalisations notables, quelque 51 000 extraits de casier judiciaire ont été délivrés par courrier électronique sur un total de 60 613 demandes, preuve de la montée en puissance de la digitalisation des services publics.
Répondant à des questions sur la digitalisation du secteur, le ministre a mis en lumière divers projets et prestations électroniques à la disposition des citoyens et des professionnels du droit. Depuis janvier 2024, un nouveau service permet aux citoyens d’obtenir à distance un document de la nationalité marocaine. Ce service, en quelques mois, a enregistré 6 727 demandes électroniques, soulignant un engouement croissant pour les démarches administratives dématérialisées.
Un autre service numérique ayant rencontré un franc succès est celui du paiement électronique des amendes liées aux infractions captées par radar fixe. En juillet 2024, ce service comptait 40 000 transactions, générant 16 millions de dirhams (MDH). Le ministre a également évoqué la plateforme « Mahakim », qui permet aux justiciables de suivre l’évolution de leurs dossiers judiciaires. Cette plateforme a enregistré un impressionnant total de 23 millions d’utilisateurs en 2023, et déjà 12 millions d’utilisateurs pour les premiers mois de 2024.
Le secteur immobilier n’est pas en reste, avec la mise en place d’un service de vente immobilière en ligne. Ce service permet d’accéder aux informations sur les biens proposés aux enchères publiques, une démarche qui sera bientôt renforcée par la création d’une plateforme dédiée aux enchères électroniques, en attendant l’adoption du projet de loi sur la procédure civile.
Pour les acteurs de la justice, comme les avocats et les commissaires judiciaires, des plateformes d’échange électronique ont été développées, afin d’accélérer les procédures de notification et d’exécution. Ces efforts visent à fluidifier la communication entre les différentes parties prenantes du système judiciaire, tout en accompagnant les réformes législatives en cours sur les procédures civile et pénale.
Le ministre Ouahbi a ainsi confirmé que la transformation numérique du secteur de la Justice se poursuit à un rythme soutenu, avec pour objectif une justice plus accessible, rapide et moderne, au service des citoyens et des professionnels du droit.