Mohammed Saad Berrada, un homme d’affaires prospère qui a fait sa fortune dans la confiserie, qui vivait dans un quasi anonymat et qui vient de rejoindre le gouvernement en qualité de ministre de l’éducation nationale, ne sera pas épargné par les enseignants ni par l’opinion publique, certainement pas pour son CV élogieux mais pour son statut de vendeur de chocolat à la tête de la société Michoc. Non pas qu’il ne pourra pas être à la hauteur de sa tâche, mais en raison de sa fortune comme Akhenouch, son cher ami dans une moindre mesure. Il a toute la confiance de ce dernier qui lui confie ce poste sensible.
Mais que vient-il y faire, lui qui n’a aucun lien avec l’administration publique? Pour y distribuer des sucettes, des bonbons et du chocolat dans les établissements scolaires, s’interrogent en se moquant les enseignants sur les réseaux sociaux. Nul doute que les moqueries et les sarcasmes fleuriront au cours des manifestations et des grèves.
Certains vont même jusqu’à y voir une manière d’Akhanouch de prendre tout le secteur de haut et de tester à un poste-clé, un profil comme jamais employé à ce poste brûlant.
Certes , son prédécesseur Benmoussa, a réussi à conclure une paix des braves avec les enseignants ,mais il n’en demeure pas moins que le terrain reste miné pour un homme qui a plus l’habitude du confort de ses bureaux que des grandes salles de négociations avec les syndicats.